"Nous sommes en mesure d'agir et de réagir", indiquait-on, mardi soir 13 février, au ministère français de la défense, à propos de la situation tendue qui règne à Conakry, depuis l'instauration de l'état de siège, mardi matin, par le gouvernement du président Lansana Conté. Aucune mesure d'évacuation des quelque 2 900 ressortissants français établis en Guinée (2 230 sont enregistrés au consulat et 90 % vivent à Conakry) n'a été prise mais, tant au ministère de la défense qu'au Quai d'Orsay, on déclare suivre l'évolution des événements guinéens avec "vigilance".
Le Sirocco, un transport de chalands de débarquement de la marine nationale ayant servi à l'été 2006 pour évacuer les ressortissants étrangers du Liban sud, devait appareiller, mercredi soir, de Toulon pour aller renforcer le dispositif "Corymbe" dans le golfe de Guinée.
Si la situation se dégradait, les soldats français en poste à Abidjan (Côte d'Ivoire) et Dakar (Sénégal) pourraient intervenir.
Mardi, un avion d'Air France a effectué une rotation avec la Guinée, une autre étant prévue jeudi. Les Etats-Unis ont annoncé l'envoi d'un avion pour évacuer leurs ressortissants.
Plusieurs centaines d'Européens et des milliers de Libanais sont également établis en Guinée. Le régime du président Conté fait face à une forte contestation depuis début janvier, qui a entraîné la mort de 110 personnes.
Les troubles se sont étendus, mardi, à Labé (nord), où deux manifestants ont été tués. Un couvre-feu a été instauré pendant vingt heures sur vingt-quatre.
Source : Le quotidien Français, Le Monde Article paru dans l'édition du 15.02.07
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