"Jamais !", aurait répondu le syndicat. "
Entamée dans l'après-midi du 20 février, la concertation entre le syndicat, les institutions républicaines, le patronat, les religieux et l'état-major vient de prendre fin au palais du peuple.
Selon les indiscrétions de certains participants, le président de l'Assemblée nationale, El Hadj Aboubacar Somparé a, vainement, tenté de faire accepter Eugène Camara comme Premier ministre, chef du gouvernement.
"M. Aboubacar Somparé nous a lu une lettre qu'on avait adressé au chef de l'Etat depuis janvier. Nous lui avons dit que c'est dommage pour lui qui se dit médiateur d'ignorer jusqu'au niveau de la situation. Nous lui avons dit donc que cette lettre a longtemps été dépassée et qu'on en est à la nomination d'un Premier ministre de consensus", rapporte un participant, sous le couvert de l'anonymat.
C'est après que le président de l'Assemblée nationale aurait proposé: "Comme vous avez demandé un gouvernement de large consensus. Donc, laissez à celui que le chef de l'Etat a désigné à la Primature l'opportunité de former ce gouvernement".
Il a même été proposé aux syndicats quatre (4) postes ministériels dans le futur gouvernement "Jamais !", aurait répondu le syndicat.
"Si nous avons demandé un gouvernement de consensus, cela veut dire que le Premier ministre, chef du gouvernement, en tant que membre de ce gouvernement, doit être de consensus", aurait répondu le syndicat.
Par ailleurs, le syndicat aurait fait savoir que Eugène Camara a été rejeté par l'ensemble du peuple de Guinée: "Nous ne sommes qu'une portion du peuple, mais depuis vendredi (NDLR: 9 février, le jour de la publication du décret présidentiel), c'est tout le peuple de Guinée qui est sorti pour protester contre sa nomination. Sur les 33 préfectures de la Guinée, 29 ont détruit tous les symboles de l'Etat. Cela n'est rien d'autres que l'expression du rejet ! ", aurait ajouté le syndicat
.En outre, le syndicat a dit son étonnement de constater que le président de l'Assemblée nationale, médiateur, soit si partial. Le syndicat a donc demandé aux autres participants- qui n'avaient jusque-là pas été autorisés à parler- d'exprimer leurs propositions.
A en croire des participants, le patronat aurait défendu la position de l'inter centrale, regretté qu'il y ait eu toutes ces pertes- humaines, matérielles, financières, etc.- à cause de la nomination d'une personne et souhaité qu'un autre Guinéen soit nommé à la place de Eugène Camara afin que la Guinée reprenne la paix et la stabilité souhaitées par tous.
Quant aux dirigeants des confessions religieuses, chrétiens et musulmans auraient demandé que soit fait tout ce qui pourrait ramener la stabilité et la paix dans le pays.
Enfin, le syndicat aurait demandé et obtenu que la médiation soit désormais conduite par les religieux. "Nous avons demandé que ça soit aux religieux de rendre compte au président de nos entretiens. Les institutions républicaines se sont disqualifiées par les positions partisanes de leurs dirigeants. Nous n'avons plus confiance en eux. Vous savez bien qu'ils n'osent pas aller rencontrer le chef de l'Etat pour lui dire exactement ce qui se passe...", a confié un syndicaliste, qui a fini par marteler "qu'il ne peut pas y avoir la paix sans la nomination d'un Premier ministre de consensus".
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