sexta-feira, 23 de fevereiro de 2007

Micmac à Dakar

LÉxpress: Vincent Hugeux: 22/02/2007:
Rumeurs de réconciliation entre le président Wade et son ex-héritier Idrissa Seck, hésitations autour du calendrier électoral... L'incertitude domine la présidentielle du 25 février
Le Sénégal fut, en 2000, le royaume de l'alternance tranquille. Sera-t-il, un septennat plus tard, celui de la continuité fébrile? A la veille du premier tour du scrutin présidentiel, fixé au 25 février, de lourds nuages obscurcissent l'horizon du pays de la teranga, devenu indéchiffrable.

Témoin, l'étrange tango que dansent le sortant Abdoulaye Wade, 80 printemps avoués, et son ancien Premier ministre et ex-héritier présomptif Idrissa Seck, un temps frappé par une disgrâce qui lui valut sept mois de prison. Tous deux figurent parmi les 15 candidats à la magistrature suprême, mais le «pacte secret» qui les lierait plonge leurs partisans respectifs dans une perplexité teintée de ressentiment, tant étaient virulents les anathèmes échangés naguère par Gorgui - le Vieux - et Ngorsi - le Garçon. Le rabibochage claironné par la présidence pourrait certes inciter l'ambitieux «Idy» Seck à attendre son tour. Mais un tel ralliement dérouterait une base qui rêve d'en découdre. Au sein du clan Wade, le scénario hérisse des personnages aussi influents que le ministre de l'Intérieur, Ousmane Ngom, ou Karim Wade, fils et conseiller spécial du prophète du sopi (changement). D'autant que quadras et quinquas verraient d'un mauvais oeil l'adoubement, fût-il différé, d'un rival dont la jeunesse - 47 ans - sonnerait le glas de leurs ambitions.

Les indices de nervosité au sommet sont légion. A commencer par la brutalité de la répression d'un modeste défilé dakarois, le 27 janvier, prélude à l'interpellation musclée d'une poignée de figures de proue de l'opposition, dont l'ancien chef du gouvernement Moustapha Niasse et le socialiste Ousmane Tanor Dieng. Les atermoiements relatifs au calendrier électoral ont eux aussi de quoi donner le tournis.

Acte I: «Ablaye» Wade décide, au nom d'un louable souci d'économie, de marier les échéances présidentielle et législatives.

Acte II: à quelques semaines du jour J, un arrêt opportun du Conseil d'Etat impose le découplage des scrutins, donc la prorogation jusqu'en juin du mandat des députés. Lecture politique? Gorgui a d'abord parié sur sa popularité, érodée mais indéniable, pour entraîner dans son sillage le Parti démocratique sénégalais (PDS). Avant de mesurer combien le discrédit frappant les élus de son camp risquait de plomber sa performance. Les législatives pourraient d'ailleurs accoucher d'une assemblée indocile, contraignant Wade à rééditer la vaine offensive de charme déclenchée à l'automne 2006 en direction des cadors de l'opposition, invités à rallier un cabinet d'union nationale.

Une certitude: la garde rapprochée de l'ancien avocat au crâne poli veut à tout prix voir son héros rafler la mise dès le premier tour. Tant elle craint, en cas de ballottage, l'impact d'une alliance de circonstance unissant les anti-Wade. Déjà, si plusieurs opposants historiques se résignent à la défaite, d'autres, plus radicaux, agitent le spectre de la fraude, invoquant le retard pris dans la distribution des cartes d'électeur. Nul doute que l'annonce d'un triomphe par KO d'Ablaye lèverait un vent de fronde dans les banlieues déshéritées du Grand Dakar, là où les jeunes candidats à l'exil rapatriés d'Espagne remâchent leur amertume. D'autant que les «grands chantiers» de Wade le visionnaire - échangeurs urbains, hôtels de standing, nouvel aéroport - n'ont en rien adouci le quotidien des plus humbles. En fait de chantier, le plus urgent n'est pas le moins ardu: déblayer le boulevard qui mène au palais.

LÉxpress : 22 /02 /2007
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Source : Walfadjri : Retrouvailles entre WADE et Idrissa SECK :

Les termes d'un accord secret

Abdoulaye Wade capitule devant Idrissa Seck. C'est la lecture qui s'impose après la déclaration, hier, du chef de l'Etat sénégalais qui a blanchi, publiquement, son ancien Premier ministre à propos des chantiers de Thiès et de toutes les autres accusations qui pesaient sur ce dernier. Une vieille exigence, en fait, du maire de Thiès que vient de satisfaire le président Wade qui, de sources digne de foi, aurait même accédé à une autre revendication de son ‘fils d'emprunt' : se retirer de la course à la présidentielle au profit d'Idrissa Seck.

Source : Walfadjri

Abdoulaye Wade, secrétaire général national du Pds, pourrait ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. C'est en tout cas l'une des exigences d'Idrissa Seck qui a, du reste, toujours clamé que la condition sine qua non à des retrouvailles entre lui et son ancien mentor était que ce dernier se retire à son profit. Des sources dignes de foi affirment que le président Wade aurait accédé à cette demande. Si cette information se confirme, Idrissa Seck devrait être le candidat d'un Pds réunifié. En retour, l'ancien Premier ministre appuyerait l'idée d'un report de l'élection présidentielle après celui des législatives. ‘Pour permettre à Wade d'achever ses chantiers’, commentent nos interlocuteurs. Mais, cette formule n'est pas sans conséquences. Les risques d'un vote sanction de la part de responsables et de militants du Pds hostiles aux retrouvailles entre Wade et Seck sont réels. Et le peuple dans tout cela ? Par ailleurs, l'idée d'un report de l'élection présidentielle ne va certainement pas agréer l'opposition qui s'est montrée particulièrement virulente après celui des élections législatives. Non plus, les alliés d'Idrissa Seck au sein de la coalition Jamm-Ji, la Ld/Mpt et le Ps principalement, renseignent des sources proches de ces deux formations politiques, ne seraient pas favorables à ce report. Tout comme les retrouvailles entre le maire de Thiès et le chef de l'Etat sénégalais, annoncées par ce dernier, ne les enchantent point.

C'est, d'ailleurs, pour cette raison qu'Idrissa Seck a diféré, hier, son point de presse pour aujourd'hui, afin de tenter de rallier à sa position ses alliés dans la coalition Jamm-Ji. Dans la nuit d'hier, une rencontre tripartite entre le maire de Thiès,Ousmane Tanor Dieng et Abdoulaye Bathily devait avoir lieu. Si un accord est trouvé, il devrait permettre de mettre sur pied une nouvelle alliance entre le Ps, la Ld/Mpt et le Pds sous la réfule d'Idrissa Seck. Le tête-à-tête entre le président Wade et Idrissa Seck qui eu lieu, hier, au palais de la République est l'épilogue de plusieures démarches entreprises depuis plus de six mois. Les premiers a avoir tenté de réconcilier le ‘père’ et le ‘fils’ sont Jean Pierre Bloch, qui se trouve être un ami commun du président Wade et de son ancien Premier ministre, et Reffeck Bourgi. Bien plus tard, l'homme d'affaires proche du chef de l'Eat sénégalais, Pierre Aïm, entrera en action. Ce dernier a d'ailleurs séjourné pendant deux mois dans la capitale sénégalaise pendant lesquels il rencontrait Wade le jour au palais présidentiel et, la nuit, il se rendait au point E chez Idrissa Seck. Cette gymnastique, Pierre Aïm l'a poursuivie jusqu'à l'éclatement de l'affaire des milliards de Taïwan. Il s'éclipsera pour laisser la place de go betweem à Cheikh Béthio Thioune qui fera long feu ainsi que le président du Conseil de la République, Me Mbaye Jacques Diop et Awa Guèye Kébé, cette dernière a été reçue cinq fois de suite par le chef de l'Etat sénégalais. ‘C'est, donc, de guerre lasse que le président Wade a décidé d'explorer la piste religieuse’, soulignent nos sources. Il s'en est alors ouvert aux khalife général des Mourides et des Tidianes, Serigne Saliou Mbacké et Serigne Mansour Sy. Les deux guides religieux sensibles à sa requête, désigneront Serigne Abdoul Aziz Sy Junior comme médiateur. Celui-ci, après moult démarches, non sans casuistique, a réussi à convaincre Idrissa Seck à s'asseoir avec Wade autour d'une même table. Circonspect, et pour éviter la déconvenue de Moustapha Niasse après son audience avec Wade, Idrissa Seck pose trois conditions. D'abord, il a exigé du médiateur principal, à savoir Serigne Abdoul Aziz Sy Junior, qu'il fasse une déclaration publique pour dire qu'il a ‘forcé’ le maire de Thiès à prendre langue avec son ancien mentor ; ensuite que Wade le blanchisse publiquement à propos des chantiers de Thiès et, enfin, que le chef de l'Etat accepte de parler avec lui de Tout. Ces trois conditions remplies, Idrissa Seck pouvait alors s'asseoir à la même table que Wade. Pendant près de quatre heures d'horloge, ils ont discuté, hier, de Tout comme souhaité par Idrissa Seck. Et sans témoin. Le médiateur, Serigne Abdoul Aziz Sy Junior n'a assisté qu'au début du tête-à-tête (dix minutes) et à la fin de celui-ci pour, nous dit-on,’harmoniser les positions’. Au sortir de la rencontre, Wade annonce ses retrouvailles avec Idrissa Seck. L'ancien Premier ministre se prononce sur la question aujourd'hui.
Source : Walfadjri

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