Landing Savané, candidat à l’élection présidentielle du 25 février, va démarrer sa campagne électorale à Pikine, au stade Alassane Djigo.
Le leader du Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads) a fait cette révélation hier au cours d’une conférence de presse au siège sa formation politique, à la zone B. C’est au cœur de la banlieue dakaroise que Landing Savané, candidat à l’élection présidentielle du 25 février, va débuter sa campagne électorale.
Il sera dimanche à Pikine, au stade Alassane Djigo où il fera face à ses militants. Le secrétaire général du Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads) a fait cette révélation hier au cours d’un point de presse qui a été également l’occasion, pour lui, d’aborder d’autres sujets saillants de l’actualité politique nationale. Ainsi, il est revenu sur les rumeurs du report de l’élection présidentielle.
À ses yeux, un renvoi de la présidentielle serait grave de conséquences. Car, il créerait un vide institutionnel puisque le mandat du président de la République prendra fin au plus tard le 1er avril 2007. Heureusement, s’est réjoui le leader d’Aj/Pads, “ le conseil des ministres a adopté un projet de loi modifiant les articles concernés de la constitution de façon à prévenir et écarter toute hypothèse de report de l’élection présidentielle du 25 février 2007. Du reste, fait noter M. Savané, « le ministre de l’intérieur poursuit la préparation de cette échéance majeure et nous pensons que l’inquiétude générale qui prévaut dans tous les milieux devrait confirmer l’importance d’une bonne organisation de l’élection présidentielle à la date du 25 février 2007 ». Et Landing Savané d’affirmer que l’article 34 de la Constitution doit constituer une leçon. « Ça doit être une occasion pour que la Constitution soit revue. Et qu’il y ait une Constitution consensuelle », soulignant qu’il y a eu trop de modifications sur les textes et règlements du pays ces dernières années.
Sur les rapports entre le pouvoir et l’opposition, Landing Savané a désapprouvé la répression de la marche de l’opposition du samedi 27 janvier. Il a souhaité que celle que les opposants envisagent de tenir aujourd’hui soit autorisée et encadrée pour consolider la paix sociale et rétablir l’esprit de dialogue et un climat apaisé. Il a indiqué que la Constitution du Sénégal reconnaît explicitement le droit de manifestation et notamment celui de marche. « Instruits que nous avons été par notre propre expérience de trois décennies dans l’opposition pendant lesquelles toute marche était interdite et violemment réprimée et ses organisateurs emprisonnés. Il est donc inacceptable que ce droit soit refusé à l’opposition sous prétexte de risque de trouble à l’ordre public », a dit Landing Savané qui estime que les autorités actuelles ne doivent pas faire moins que le gouvernement Ps à la veille des élections de février 2000.
Mais, préconise-t-il, « au cas où le pouvoir éprouverait de réelles inquiétudes, il doit, en cette période préélectorale, trouver une solution judicieuse par le dialogue avec l’opposition ». Selon le chef de file des follistes, l’interdiction et la répression d’une manifestation pacifique de l’opposition unie en cette période pré-électorale constituent une sérieuse atteinte à l’image et à la crédibilité du gouvernement. Et elle devrait être évitée coûte que coûte.
M. SAVANÉ SUR LES RENCONTRES WADE-IDY :
« Le dossier des chantiers de Thiès n’est pas clos » Réagissant aux rencontres entre le leader du Parti démocratique sénégalais et l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, notamment les propos de Me Abdoulaye Wade au sortir de la première audience, Landing Savané a laissé entendre que “ le dossier des chantiers de Thiès n’est pas encore clos ”. “ Nous réaffirmons avec force que nous sommes des partisans résolus de la séparation des pouvoirs et nous estimons que l’indépendance de la justice est une exigence incontournable dans tout régime de bonne gouvernance ”, martèle-t-il.
Selon M. Savané, le pouvoir exécutif ne doit en aucun cas déterminer l’issue d’une affaire judiciaire qui est en instruction devant les tribunaux. Il a également précisé que jusqu’ici, ces rencontres, en dépit du statut des personnes concernées, gardent un caractère strictement privé. “ Elles ne peuvent et ne doivent en aucun cas concerner les institutions sénégalaises qui ont engagé des procédures qui doivent aller à leur terme ”, selon lui. Interrogé sur la candidature de l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, il a dit que ce dernier peut bien demander le suffrage des Sénégalais, car la justice n’a pas encore tranché son dossier.
Février 2007
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