Je suis optimiste. Si en tout cas on se met tous ensemble, nous pouvons parvenir à notre objectif commun, celui d'aboutir au rétablissement de la paix et de la quiétude sociale en Guinée." Voila ce qu'a déclaré le jeudi 22 février 2007 l'ancien président nigérian à sa sortie d'audience avec le Premier ministre guinéen Eugène Camara. La rencontre qui a eu lieu au petit palais présidentiel de Conakry à Kaloum, s'inscrit dans le cadre du mandat confié au Général Ibrahim Badamosi Babangida par la présidence en exercice de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest.
En effet, désormais médiateur de la CEDEAO et de l'Union Africaine dans la crise sociale qui oppose le gouvernement guinéen aux syndicats du pays, le grand commandant de la République fédérale du Nigeria fait en même temps office de conseiller personnel des deux institutions précitées auprès du Général-Président Lansana Conté sur cette question. A ce titre, il pourrait apporter son appui politique et financier au niveau des partenaires de la Guinée pour la mobilisation des fonds nécessaires à la mise en application des accords signés par les parties en négociations dans cette crise. C'est, entre autres, pour cette raison que l'ancien chef d'Etat nigérian est pour la deuxième fois consécutive à Conakry pour s'entretenir avec les différents groupes de cette crise sociale, en compagnie du président de la commission de la CEDEAO.
Après ses entretiens jeudi avec le Premier ministre Eugène Camara, les présidents des institutions républicaines (l'Assemblée nationale, la Cour Suprême, le Conseil Economique et Social), la délégation du Général Babangida rencontrera les autorités militaires guinéennes, les chefs des confessions religieuses (Imams et Archevêques), les ambassadeurs de la CEDEAO, ceux de l'Union Européenne, la coordination du système des Nations Unies, l'ambassadeur américain, les syndicats, la société civile et les parts politiques. Et avant de quitter Conakry samedi 24 février, l'envoyé spécial de la CEDEAO sera reçu en audience par le chef de l'Etat, le Général Lansana Conté.
Tous ces contacts permettront sans nul doute au Général Ibrahim Badamosi Babangida d'être à même de donner des informations fiables et crédibles à ses mandataires sur ce qui se passe en Guinée, dans la perspective de la recherche d'une solution idoine de sortie de crise.
Parallèlement à cette mission, une délégation de hauts fonctionnaires de la commission onusienne des droits de l'homme, comprenant Madame Marie Thérèse et Monsieur Roberto Ricci, s'est entretenu jeudi avec le chef de la diplomatie guinéenne. Au cours de cette autre audience qui a également porté sur les incidents consécutifs à la grève de l'inter centrale CNTG-USTG élargie à l'USTG et à l'UTDG, Mamady Condé a insisté sur l'esprit d'ouverture du gouvernement guinéen à propos des événements qui ont eu lieu. Evénements qu'il a largement expliqués aux missionnaires de la commission des droits de l'homme de l'ONU. Ces derniers ont posé quelques questions de compréhension sur la procédure juridique engagée à cet effet. Des questions pour lesquelles de satisfaisantes réponses ont été apportées au cours d'une seconde audience avec les autorités judiciaires de notre pays. Car en fait, la Guinée a mis en place une commission de supervision des enquêtes relatives aux incidents tragiques survenus lors des différentes grèves que notre pays a enregistrées.
Dépêche de Cissé Aboubacar, correspondant diplomatique de Guinéenews© à Conakry
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