Grève sanglante en Guinée
Les affrontements entre les forces de l'ordre guinéennes et des partisans de la grève générale ont fait dix-sept morts et une centaine de blessés lundi à Conakry.
Dix-sept morts et plus d'une centaine de blessés: c'est le bilan des affrontements entre les forces de l'ordre guinéennes et des partisans de la grève générale lundi à Conakry, a annoncé le médecin d'un hôpital de la capitale guinéenne. Une grève générale est observée depuis le 10 janvier pour obtenir le départ du général-président Lansana Conté, malade.
"Les blessés affluent"
"Ce bilan n'est pas définitif (...) les blessés continuent d'affluer", a confié un médecin de l'hôpital Donka. Auparavant, des coups de feu avaient éclaté dans la capitale au moment où des partisans de la grève générale tentaient de gagner le centre-ville.
Selon des témoins, les forces de l'ordre ont bouclé le centre de Conakry pour s'opposer aux marcheurs, qui scandaient notamment "Nous voulons un changement". Des tirs ont été entendus dans le centre ainsi qu'en quatre autres points de la capitale. Les milieux diplomatiques estiment que le mouvement de grève qui paralyse le pays est de loin le plus grave de l'histoire nationale en termes de violences et d'importance.
Agitation générale
"Jusqu'ici, l'agitation n'avait jamais gagné le centre de la capitale", note un diplomate en poste à Conakry. "D'après ce que je comprends, il y a deux mouvements de protestation: il y a des gens devant la Bourse du travail et on parle de foules déferlant des faubourgs qui tentent de gagner le centre-ville", a-t-il expliqué.
Le général-président Lansana Conté, au pouvoir depuis le coup d'Etat militaire de 1984, a fait quelques concessions aux syndicalistes, qui jugent ces gestes insuffisants. Dimanche, il a invité l'armée à s'unir derrière lui.
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