quarta-feira, 18 de abril de 2007

Gouvernance et lutte anti-corruption

APERÇU :
Le Groupe de la Banque mondiale a adopté une nouvelle stratégie pour accroître l’aide apportée aux pays clients en vue d’améliorer la gouvernance et lutter contre la corruption. Cette stratégie a été acceptée à l’unanimité par le Conseil le 20 mars 2007.

La Banque a entrepris de renforcer la gouvernance et d’aborder le problème de la corruption par le biais de projets et de programmes qui améliorent la transparence de la gestion des finances publiques, renforcent l’administration fiscale et douanière, rehaussent la performance de la fonction publique, soutiennent les réformes des systèmes juridiques et judiciaires, luttent contre la corruption et permettent aux gouvernements locaux et centraux de fournir des services et de réglementer l’économie de manière plus efficace.
Pour l’excercice 2006 (de juillet 2005 à juin 2006), près de la moitié des nouvelles opérations de prêts comprenaient une aide réservée au renforcement de la gouvernance d’un montant total de 4,5 milliards de dollars, soit 19,2 % du montant global des nouveaux prêts.
La Banque occupe une place de premier plan dans l’élaboration et la mise en œuvre de diagnostics de gouvernance, comme les rapports Doing Business, les enquêtes sur le climat de l’investissement, les indicateurs des dépenses publiques et de la responsabilisation financière (Public Expenditure and Financial Accountability ou PEFA), les diagnostics de la situation des pays en matière de gouvernance et de lutte anti-corruption de l’Institut de la Banque mondiale (World Bank Institute ou WBI) et les indicateurs de gouvernance du WBI.
Le Service de déontologie institutionnelle procède à des enquêtes sur les allégations de fraude et corruption dans les projets financés par la Banque – à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la Banque – et présente ses conclusions au comité des sanctions de la Banque.
Depuis 2001, le Service de déontologie a examiné plus de 2 400 cas présumés de fraude et de corruption ou autres types de malversations, permettant la condamnation de plus de 330 sociétés et particuliers, dont la liste figure sur le site Web de la Banque.
Vue d’ensemble
L’aide apportée par la Banque mondiale pour améliorer la gouvernance et lutter contre la corruption doit permettre aux pays de fournir aux plus défavorisés des services de base de meilleure qualité et de stimuler la croissance et la création d’emplois en encourageant l’investissement privé, deux méthodes destinées à éradiquer la pauvreté. La Banque assume également une responsabilité fiduciaire envers toutes les parties intéressées et doit s’assurer que les fonds de développement sont utilisés de la manière prévue au lieu d’être détournés par la corruption.
La Banque met de plus en plus l’accent sur l’aide à la gouvernance. Le 20 mars 2007, le Conseil d’administration a adopté à l’unanimité le document de stratégie sectorielle intitulé « Strengthening World Bank Group Engagement on Governance and Anticorruption » (Renforcement de l’engagement du Groupe de la Banque mondiale envers la gouvernance et la lutte contre la corruption). Ce document a été révisé et remanié à la suite de sa présentation lors des réunions annuelles de Singapour pour tenir compte des commentaires exprimés dans le cadre de consultations (de novembre 2006 à janvier 2007) engagées avec des gouvernements, des représentants de la société civile et du secteur privé, ainsi que des partenaires de développement multilatéraux et bilatéraux dans 35 pays en voie de développement et 12 pays donateurs. Le document inclue également des commentaires formulés sur le site Web et lors de quatre rencontres internationales, soit un total de plus de 3 200 intervenants dans le monde entier.
Cette stratégie reposait, pour l’essentiel, sur les messages suivants :
l’appel àpoursuivre le travail d’engagement, même dans les situations les moins encourageantes ;
l’implication, non seulement des gouvernements, mais aussi de toute une série de participants, y compris des institutions sans pouvoir exécutif comme les parlements et les instances judiciaires, ainsi que le secteur privé, la société civile et les médias ;
le renforcement des systèmes mis en place au niveau national pour lutter contre la corruption ; l’importance de la divulgation, de la participation et de la surveillance par des tiers des transactions effectuées par la Banque ;
l’emploi de processus de surveillance et d’évaluation des pays, ainsi que la surveillance de la gouvernance ventilée par pays en plus des indicateurs globaux ; et
l’harmonisation des interventions entre les donateurs et autres participants.
La nouvelle stratégie, qui incorpore les commentaires tirés des consultations, s’appuie désormais sur trois piliers :
la mise en place d’institutions et de systèmes nationaux capables, transparents et responsables, au moyen de l’aide accordée aux pays.
la réduction de la corruption dans les projets financés par la Banque par une évaluation du risque de corruption en amont du projet, la conduite d’enquêtes en cas d’allégations de fraude et de corruption, et un renforcement du contrôle et de la supervision des projets.
l’élargissement de partenariats avec des organismes de développement multilatéraux et bilatéraux, la société civile, le secteur privé et d’autres intervenants dans le cadre d’initiatives conjointes pour faire face à la corruption.
Initiatives de la Banque mondiale à l’échelon national
L’aide au renforcement de la gouvernance est une des composantes de la stratégie d’aide-pays (CAS) de la Banque dans la quasi-totalité des cas, et, dans des pays comme l’Albanie, le Bangladesh et l’Indonésie, elle en est un élément central. Dans des régions comme l’Afrique, l’appui apporté à la réforme de la gouvernance est également un aspect primordial de la stratégie suivie par la Banque, et il met en jeu tout un éventail de moyens d’intervention (prêts, subventions, travaux d’analyse, services-conseils).
Les questions de gouvernance et de lutte anti-corruption sont par ailleurs traitées au niveau des projets dans l’ensemble du portefeuille de la Banque, dans des domaines comme la réforme du secteur public, l’infrastructure, la santé, les industries extractives ou le secteur financier, entre autres. À l’échelon national, l’approche suivie par la Banque consiste à aider les pays à se doter d’institutions efficaces, responsables et transparentes. En voici quelques exemples :
l’aide pour améliorer et rendre plus transparente la gestion des finances publiques permet d’assurer une plus grande responsabilisation des organes dirigeants et de réduire les possibilités d’irrégularités de gestion ou de détournements de fonds ;
l’appui à la réforme des traitements dans la fonction publique et à l’établissement de codes déontologiques favorise de meilleures prestations de services pour les populations et réduit les facteurs susceptibles d’inciter à la corruption ;
l’aide au renforcement des collectivités territoriales permet à ces dernières de mieux répondre aux besoins de leurs communautés et d’être plus responsables de leur gestion ; et
l’appui à la réforme des systèmes juridiques et judiciaires, ainsi qu’au renforcement des capacités des systèmes parlementaires, permet de contrebalancer la prédominance du pouvoir exécutif et d’assurer une justice plus équitable.
Pour l’année budgétaire 2006, près de la moitié des nouvelles activités de prêt comportaient des volets consacrés à la gouvernance et à la primauté du droit, et l’appui dans ces domaines représentait 19,2 % du montant global des nouveaux prêts, soit 4,5 milliards de dollars.
L’Institut de la Banque mondiale (WBI) soutient les activités opérationnelles en renforçant les capacités des pays dans tous ces domaines. En particulier, il contribue à consolider les dispositifs de responsabilisation envers la société en soutenant le développement des médias, les parlementaires, la réforme des systèmes juridiques et judiciaires, la participation civique, les capacités du secteur privé à agir collectivement contre la corruption et les animateurs de mouvements de jeunes.
Le Groupe de la Banque entreprend également une série de diagnostics et d’évaluations empiriques, à partir d’instruments tels que les rapports Doing Business, les enquêtes sur le climat de l’investissement, les indicateurs sur les dépenses publiques et la responsabilisation financière (Public Expenditure and Financial Accountability ou PEFA) et les enquêtes sur le cadre de l’activité économique et la performance des entreprises (Business Environment and Enterprise Performance Surveys ou BEEPS). Les indicateurs de gouvernance du WBI passent périodiquement en revue la situation des réformes, et les indices de transparence du WBI mesurent les degrés de transparence économique, institutionnelle et politique dans près de 200 pays ; à cela s’ajoutent les indicateurs de survie des médias du WBI qui évaluent l’environnement propice au développement des médias.
Lutte anti-corruption dans le cadre des projets
Au niveau des projets, le Service de déontologie institutionnelle (INT), un service indépendant qui rend directement compte au président de la Banque mondiale, procède à des enquêtes sur les allégations de corruption concernant des activités de la Banque, ainsi que d’éventuelles malversations de son personnel, et il fait part de ses conclusions à la direction de la Banque qui prend alors les décisions qui s’imposent. Depuis sa création en 2001, l’INT a traité plus de 2 400 cas présumés de fraude, de corruption ou de faute d’un autre ordre. Cette action a abouti à l’application par la Banque de sanctions à l’encontre de plus de 330 entreprises et particuliers, dont la liste détaillée figure sur son site Web. S’il y a lieu, le service transmet également les conclusions de ses enquêtes aux autorités judiciaires des pays membres concernés pour qu’elles engagent d’autres procédures. L’INT s’emploie aujourd’hui à appliquer les enseignements tirés de ses propres enquêtes pour qu’ils puissent servir à la conception des projets et à la mise au point des programmes.
L’INT effectue également un examen détaillé de l’exécution (DIR). Le DIR est un outil de diagnostic qui permet d’évaluer le risque de fraude, de corruption et de mauvaise gestion dans les projets financés par la Banque. Les enquêtes menées à la suite d’un DIR ont entraîné la radiation de 140 entreprises et particuliers accusés de fraude ou de corruption.
Au cours de l’exercice 2007, le Conseil des directeurs exécutifs de la Banque a approuvé les aspects programmatiques d’un nouveau programme de divulgation spontanée (VDP). Le VDP est un outil d’enquête proactif dont le but est d’encourager la coopération volontaire dans le cadre de la lutte contre la corruption parmi les entreprises qui se sont livrées à des activités illicites dans le passé. Au cours de cette même période, l’INT a également publié le Rapport sur l’intégrité du Groupe de la Banque mondiale, exercices 2005 et 2006, qui détaille les mesures prises par la Banque pour enquêter sur la fraude et la corruption et pour sanctionner les sociétés coupables de pratiques illicites. La Banque offre plusieurs moyens de signaler les allégations de fraude, de corruption ou de faute d’un autre ordre dans les projets qu’elle finance, dont une ligne directe accessible de l’étranger (1-800-831-0463).
Partenariats à l’échelle mondiale
Soucieuse de renforcer la coordination et les actions collectives, la Banque mondiale travaille en concertation avec les autres parties concernées, les entreprises privées, les organismes de la société civile et ses partenaires de développement bilatéraux et multilatéraux. Elle contribue de manière active à promouvoir l’application de la Convention sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers de l’OCDE (1997), la Convention des Nations Unies contre la corruption (2003), l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI) (2002) et les processus ministériels concernant l’application des législations forestières et la gouvernance (FLEG), parmi d’autres.
Par le biais de la Société financière internationale, son institution chargée des investissements du secteur privé, la Banque mondiale s’emploie à promouvoir une meilleure gouvernance au niveau des entreprises privées, pour s’attaquer ainsi au problème de la corruption du côté de l’offre, dans le cadre de dispositifs tels que le Forum mondial sur le gouvernement d’entreprise. La Banque travaille également en étroite collaboration avec plusieurs organisations et réseaux internationaux spécialisés dans la lutte anti-corruption, tels que Transparency International, Partnership for Transparency Fund, le Groupe d’action financière (GAFI) et le Comité d’aide au développement de l’OCDE.
Montrer l’exemple
Sachant qu’avant d’appliquer un programme d’aide à la lutte anti-corruption à l’échelle mondiale, il faut commencer par donner l’exemple, la Banque a pris des initiatives en vue d’éliminer les conflits d’intérêt et les éventuelles pratiques de corruption au sein de son personnel. Elle a ainsi annoncé, en 2003, le renforcement des règles de divulgation financière touchant les membres de sa haute direction, lesquels sont désormais tenus de présenter tous les ans un état de leurs intérêts financiers et de ceux de leurs proches.

Documento de Estratégia para a Gouvernance e Anti corrupção

Foi publicado pelo Banco Mundial ,a 21 de Março último o documento de estratégia para agovernance e aluta contra a corrupçõa , intitulado " Strengthening World Bank Group Engagement on Gouvernance and Anticorruption". Poderá ter acesso à versão PDF do documento no link abaixo. Boa Leitura e que nos seja útil a todos. http://www.worldbank.org/html/extdr/comments/governancefeedback/gacpaper-03212007.pdf Eis o índice de Matérias:
STRENGTHENING WORLD BANK GROUP ENGAGEMENT ON GOVERNANCE AND ANTICORRUPTION
CONTENTS
Executive Summary 1
I. Introduction 1
II. A Strategy for Engaging Countries 10
A. Country Assistance Strategies 11
B. Supporting Country Efforts to Strengthen Governance and Reduce Corruption 17
III. Addressing Corruption in Bank Group Operations 25
A. Anticorruption Measures at the Project Level 25
B. Risk Mitigation and Special Tools 27
IV. Global Partnerships on Governance and Anticorruption 29
V. Next Steps 35
A. Capable, Transparent, and Accountable States 48
B. Multi-stakeholder Engagement with Civil Society, Media, and Communities 53
C. Competitive and Responsible Private Sector 54
D. Supporting Governance Reform 56
ANNEXES
Annex A:
Lessons from a Decade of Supporting Country Programs on Governance and Anticorruption ................................................................................................................................38
Country Efforts: Entry Points for Governance and Anticorruption Reform.............................48
Addressing Corruption in Bank Group Projects....................................................................... 57
Global Partnerships on Governance and Anticorruption.......................................................... 62
Definitions........................................................................................................................................69
Summary of Feedback from Global Consultations on..............................................................70
How Ongoing Operations of the World Bank Currently Engage a Broad Range of Stakeholders .................................................................................................................................... 81
Selected Literature ............................................................................................................................ 88

Le point sur les consultations relatives aux travaux du Groupe de la Banque dans les domaines de la gouvernance et de la lutte contre la corruption

Dernière mise à jour : 21 mars 2007
Le 20 mars, les administrateurs ont approuvé à l’unanimité une nouvelle Stratégie pour la gouvernance et la lutte contre la corruption pour le Groupe de la Banque mondiale. Le document de stratégie — initialement soumis au Comité du développement lors des Assemblées annuelles 2006 de la Banque à Singapour — a été récemment révisé de manière à prendre en compte les principaux éléments ressortant des consultations que la Banque a tenues entre novembre 2006 et janvier 2007avec plus de 3 200 représentants des gouvernements, de la société civile, des organismes bailleurs de fonds, des entreprises, des parlements et d’autres parties intéressées. Ces consultations se sont effectuées dans le cadre de 47 sessions au niveau national, de quatre réunions avec un auditoire international et par le biais de communications sur le web.
Le Président de la Banque, Paul Wolfowitz, a indiqué que les consultations avaient permis d'améliorer considérablement le rapport et noté qu'il se félicitait " d'avoir pu parvenir avec les administrateurs et les parties prenantes extérieures à une communauté de vues sur la manière de poursuivre l'important effort de la Banque dans le domaine de la gouvernance et de la lutte contre la corruption pour promouvoir la mission fondamentale de l'institution : aider les pauvres du monde entier à sortir de la pauvreté ". L'Administrateur pour l'Allemagne et Doyen du Conseil des administrateurs, Eckhard Deutscher, s'est déclaré satisfait que les administrateurs " aient pu aboutir à une conclusion aussi générale et partagée " avec la direction de la Banque sur la stratégie et les orientations futures.
Pour télécharger le texte du document de stratégie qui a été approuvé : Strategy Paper – 21 mars 07 (1,5m pdf)
Prochaines étapes
Le résumé analytique du document de stratégie sera communiqué au Comité du développement pour information en vue de sa prochaine réunion, qui doit se tenir le 15 avril à Washington. La direction de la Banque a déjà entrepris de formuler un plan d'exécution, qui sera mis au point en vue de sa soumission aux administrateurs avant la fin de juin 2007.
Ce site sera mis à jour au cours des prochaines semaines pour inclure les informations en retour des parties consultées et faire le point sur les travaux d’exécution. En attendant, vous pouvez obtenir de plus amples informations ou poser des questions sur la stratégie en envoyant un courriel à : governancefeedback@worldbank.org

Secondary Education in Africa (SEIA)

Context of the SEIA Study
There is wide agreement inside and outside Africa that the overarching education priority in most Sub-Saharan African countries is to reach the Education For All (EFA) goals for 2015. However, there is also an agreement that this priority must be seen as an integral part of a holistic education development strategy where all levels and types of education have important roles to play. Within such a global strategy, secondary education has often been the “forgotten sector’.

At the beginning of 21st century, broadening access at the Junior and Secondary level is a challenge that few countries can ignore. In Sub-Saharan Africa an average of only 30% of each age cohort completes junior secondary education and 12% senior secondary education. This is a weak foundation for sustained economic and social development, especially at a time where in many countries economic growth in Sub-Saharan Africa is accelerating.
SEIA Objectives
The Africa Human Development Department (AFTHD) in the World Bank is completing the multi-year study on “Secondary Education and Training in Africa” (SEIA). The SEIA multiyear study was undertaken in collaboration with Sub-Saharan Africa (SSA) countries to:
collect and summarize best practices;
identify sustainable development plans for expanding and improving the quality, equity, and efficiency of Secondary Education and Training in Africa; and
find ways for donor agencies to better coordinate and support reform in Secondary Education and Training.
The SEIA Synthesis report will be discussed and disseminated at the Third SEIA Regional Conference which willbe hosted by the Ghana Ministry of Education from April 1- 4, 2007 in Accra Ghana.
Methodology : a Participatory Approach
One of the guiding principles used for the SEIA Study is a participatory approach involving a large range of stakeholders. Within countries national teams have been composed of individuals from the Ministry of Education, Universities, or other recognized educational institutions in order to develop specific national Secondary Education strategies. Moreover, SEIA Thematic Studies have been carried out in partnership with Institutions and Universities from the North and South.
The methodology developed for the study is based on the analysis and exchange of knowledge on Secondary Education. To elicit active participation from both African countries and their partners, the SEIA has:
Held two Regional Conferences in Africa and a Third SEIA Regional Conference is under preparation for April 1-4, 2007: SEIA Regional Conferences
Identified thematic studies including collected experiences, accomplishments, challenges, and lessons learned within the region : SEIA Thematic studies
Started to draw up a document based on a literature review directly related to Secondary Education as well as work done in the framework of SEIA Study: SEIA Synthesis Report
SEIA Financing
Financing for the SEIA Study has been provided by the World Bank, International Donor Agencies, and African countries. We gratefully acknowledge the Norwegian and Irish Education Trust Fund.

3rd Secondary Education in Africa (SEIA) Regional Conference

Accra, March 30, 2007 -- The 3rd SEIA Regional Conference will take place in Accra, Ghana on April 1-4, 2007. It is being hosted by the Ministry of Education, Science and Sports of Ghana.
The third SEIA conference is jointly organized by the World Bank’s Africa Region Human Development Department (SEIA team), the Association for the Development of Education in Africa (ADEA) and the World Bank Institute.
This conference will host over 30 African Ministers and their country teams, donor agencies and representatives from African civil society. Two earlier SEIA conferences were held in Uganda ( Kampala 2003) and Senegal (Dakar 2004). The SEIA Synthesis Report, the Conference Brochure and other SEIA studies can be accessed online at www.worldbank.org/AFR/SEIA or via the ADEA website at http://www.adeanet.org/
A major constraint in Africa for making a tangible “transformation” happen in secondary education and training is the inefficiency in the use of public resources. To realize economic growth, African countries need to find ways of delivering more and better secondary graduates while simultaneously achieving significant efficiency gains.
The priority for Sub-Saharan African (SSA) countries is to achieve the MDG of universal primary Education For All (EFA) by 2015. In addition, there is consensus that post-primary education development can not be neglected for economic growth and social reasons. Sustainable secondary education and training delivery in Africa requires national strategies that take into account issues linked to the quality and relevance of secondary graduate output, efficient public and private financing mechanisms, and improved skills for the labor market.
At present only about 35 percent of African youth complete junior secondary education and an even smaller proportion continue to senior secondary education. In view of the global economic and social challenges and growing competition in the market place Africa needs to improve the quality and relevance of knowledge and skills of its workforce. More access to secondary education and training and better quality and more relevant knowledge and skills among African youth is one of the key factors that will significantly reduce poverty.
The objectives of the conference are to discuss the SEIA Synthesis report which reflects the work by the Africa Region’s SEIA team and African and international educators over the past three years. The objectives of the conference also include fostering a better dialogue on secondary education and training in Africa among donor organizations, key stakeholders, and African governments. The discussions will particularly focus on (a) the conclusions and recommendations of the SEIA Synthesis Report, (b) reaching consensus between major stakeholders on realistic strategic solutions for a sustainable expansion of post-primary education and training in SSA countries in view of economic growth targets; and (c) improving harmonization of donor support and capacity building for SEIA in view the effects of the EFA-Fast Track Initiative (FTI).
The organizing partners hope that the third Regional SEIA Conference will result in participating countries having a stronger political and technical commitment to transforming their secondary education and training sub-sectors in a sustainable manner and that the conference will generate more donor support for reform and capacity building. Secondary Education and Training in Africa is one of the key ingredients for national economic growth.
Examples from Asia and Latin America also show that only economic growth can meet the financing needs for expansion of access and improvement of quality of post-primary education in Africa. Both should go hand in hand. Global competitiveness has also made it clear that African secondary education and training needs to vastly improve the quality of its secondary graduates. Expansion of access to African education will not be sustainable without meeting international standards of output quality, because this will “make or break” economic growth potential. And in the end it is economic growth at the country-level that will make expansion of education opportunities for African youth possible.
The SEIA Synthesis Report is a discussion document on the issues and potential for Africa’s secondary education and training to meet the challenges of the 21 st century. It is hoped that the conference discussions will lead to the development and implementation of sustainable strategies at the individual country level for expansion of access and improvement of quality and relevance. There is no doubt that many Sub-Sahara African countries are struggling with the rapid pace and needs of the global economy. Africa’s youth is one of its greatest assets. This conference hopes to contribute to a better understanding between the main players. In a follow up over the next years, and with the new IDA 15 currently being negotiated in Paris, the World Bank and ADEA hope to strengthen the lending portfolio for post-basic education. It is also hoped that other donors will see the need to support Africa beyond primary education.
Hosting the SEIA conference in Ghana is all the more appropriate given this country’s ambitions and commitment to extending and improving the opportunities of youth for post-basic education. At present, only every third junior secondary school graduate has an opportunity to continue his or her education at a senior secondary school. A little bit more than 40 percent of these are girls.
In the words of Hon Kwame Ampofo-Twumasi, Ghana’s Deputy Minister of Education Science and Sports, this conference could not have come at a better time. “We in Ghana are very much excited to be the host of the conference which is being held at a time Ghana is celebrating its golden jubilee and also at a time we are about to launch a new educational reform program that will address inadequacies in secondary education,” he said.
According to the Government’s White Paper on The Report of the Education Reform Review Committee, senior secondary education is aimed to be the terminal phase of education for the large majority of youth. Most of these are to be trained in technical and vocational programs. In order to achieve these goals, the Government intends to increase its funding, reform curriculum, train a large number of teachers and build new schools, especially in deprived regions.
For more information on the conference, visit: www.worldbank.org/AFR/SEIA
For more information on the World Bank’s work in Ghana, visit: www.worldbank.org/ghana

Spring Meetings 2007: Joint Call for More Resources for Africa

WASHINGTON, April 14, 2007 - The heads of the World Bank and African Development Bank and the European Commissioner for Development and Humanitarian Aid joined forces Saturday night in calling for more resources for Africa.
Louis Michel, the EC Commissioner, Donald Kaberuka, President of the African Development Bank and Paul Wolfowitz, World Bank President made the call after talks during the Bank/IMF's Spring Meetings.
Paul Wolfowitz said the meeting underlined the key message of this weekend's Bank/IMF Spring Meetings - that Africa was at a turning point.
“There are a growing number of African countries who've been doing what we've been asking them to do and its time now for the donors to step up and give them the resources that they need and that has been promised to them,” Wolfowitz said.
Speaking after the meeting, Louis Michel said the people of Africa were waiting for “progress and prosperity.”
The President of the African Development Bank said now was “an extremely important time for Africa.”
“Africa is making progress and we would like to maintain the momentum and it is time to re-double our efforts in that area,” Kaberuka said.
Michel said the talks centered on planning for boosting and focusing on priorities for Africa.
“I was also very happy to thank Paul Wolfowitz for the very strong partnership we had in the Democratic Republic of Congo. We went together to engage a lot of money before the end of the year to show the dividends of peace and of cooling down the situation in Congo - which is really promising.”
Michel said the three sides had “all to make good use of the Development Committee” (the policy making body of the Bank and IMF) to push for Africa.
Kaberuka said the main item on the agenda for the Spring Meetings was Africa and the Bank's Africa Action.
“I commend the Africa Action Plan which Paul Wolfowitz has presented. It shows all the priorities and we want to stay focused on this issue, which matters for Africa,” he said.

Guiné-Bissau: Novo PM bloqueia contas do Governo

O primeiro despacho do novo chefe do Governo da Guiné-Bissau, Martinho N´Dafa Cabi, determina o bloqueamento das contas bancárias do Tesouro Público, Ministérios e secretarias de Estado guineenses.

«No uso da minhas competências prerrogativas, enquanto chefe do Governo determino sejam bloqueadas todas as contas bancárias do Tesouro Público, Ministérios, secretarias de Estado e de quaisquer outras entidades que tenham relação directa ou indirecta com instituições públicas ou semi-públicas», refere o despacho hoje entregue à Agência Lusa.

O documento, com data de 16 de Abril, determina igualmente que o anterior Governo apresente um «relatório financeiro sobre os depósitos e levantamentos efectuados desde 19 Março», dia da aprovação da moção de censura, que provocou a demissão do executivo liderado por Aristides Gomes.

Martinho N´Dafa Cabi decidiu igualmente «quebrar o sigilo bancário das contas do Estado» e centralizar as contas do Tesouro Público no Banco Central dos Estados da África Ocidental (BCEAO).

Na terça-feira, na cerimónia de posse do novo Governo do país, que durou mais de três horas, o novo primeiro-ministro prometeu «rigor, disciplina e transparência» na gestão das finanças públicas fundamentais para o desenvolvimento.

«Iremos imprimir rigor, disciplina e transparência na gestão da coisa pública, facto que permitirá a criação de equilíbrio macro económicos como condição necessária para o desenvolvimento sustentável», afirmou Martinho N´Dafa Cabi, no discurso de posse.

Nesse sentido, anunciou a «proibição de despesas não tituladas» e a «centralização de todas as receitas públicas do tesouro» para retomar as «relações com o Fundo Monetário Internacional e outras instituições financeiras internacionais».
Diário Digital/Lusa 18-04-2007 11:08:07

Composição do novo governo da Guiné-Bissau:

Primeiro-ministro: Martinho Ndafa Cabi
Ministério da Presidência do Conselho de Ministros e Assuntos Parlamentares: Pedro da Costa
Ministério das Relações Exterioresos Negócios Estrangeiros, da Cooperação Internacional e das Comunidades: Maria da Conceição Nobre Cabral
Ministério da Defesa Nacional: Marciano Silva Barbeiro
Ministério da Administração Interna: Baciro Dabó
Ministério da Justiça: Carmelita Barbosa Rodrigues Pires
Ministério da Reforma Administrativa, Função Pública e Trabalho: Pedro Morato Milaco
Ministério da Economia e Integração Regional: Abudacar Demba Dahaba
Ministério das Finanças: Issuf Sanhá
Ministério da Solidariedade Social, Família e Luta Contra a Pobreza: Alfredo Antônio Silva
Ministério da Saúde Pública: Eugênia Saldanha
Ministério da Educação e Ensino Superior: Brum Sitna Namone
Ministério da Cultura, Juventude e Desporto: Adiatu Djaló Nandinga
Ministério da Agricultura e Desenvolvimento Rural: Daniel Suleimane Embalo
Ministério das Pescas: Daniel Gomes
Ministério dos Recursos Naturais e Ambiente: Soares Sambu
Ministério das Obras Públicas Urbanismo e Habitação: Rui Araújo Gomes
Ministério da Energia e Indústria: Vença Mendes Naluack
Ministério dos Transportes e Comunicações: José Gaspar Gomes Fernandes
Ministério do Comércio de Turismo e Artesanato: Herry Mané
Ministério dos Combatentes da Liberdade da Pátria: Isabel Buscardine

segunda-feira, 16 de abril de 2007

Le Nigeria élit ses nouveaux gouverneurs dans le désordre et la violence

LE MONDE 16.04.07 16h10 • Mis à jour le 16.04.07 16h10 LAGOS ENVOYÉ SPÉCIAL

terça-feira, 10 de abril de 2007

Benin president survives ambush

Benin's president Yayi Boni has survived an ambush by gunmen 10 days before the country holds parliamentary elections, his officials say.

The president, who has been in power for a year, was unhurt but several of his entourage were wounded in the attack on his convoy on Thursday night.
He was travelling near the town of Parakou on an election campaign tour when the attack happened.
There are no details on the identity or motives of the gunmen.
"The vehicle which was hit by the bullets was in the position which the head of state usually occupies. But this time he happened to have changed," presidential adviser Didier Akplogan told Reuters news agency.
Another adviser confirmed the president was unharmed.
"Unfortunately, in the exchange of fire between the presidential guard and the attackers several members of the presidential guard were wounded," AFP news agency quotes Edga Guididi as saying in a television interview.
Before his election last year, Mr Boni was a newcomer to Benin's political scene and had spent a lot of time abroad.
He quit his job as president of the Togo-based West African Development Bank (BOAD), where he had worked since 1994, to run for president.

African Refiners Prepare for Oil Tsunami

These include the World Bank in Washington, the African Union and African Development Bank Energy group in Addis Ababa and Cairo, the United Nations Environmental Programme (UNEP) and the World Bank air quality improvement conference in Nairobi. Work groups have been very active on other fronts, including the approval of a standard set of AFRI fuel specifications to be applied regionally. (Ocnus.net)
African Refiners Prepare for Oil Tsunami
By Business in Africa
Up to 50 million metric tons of refined product - or 78 percent of the annual consumption of the 48 sub-Saharan countries in Africa - is expected to be added to the world market by 2010. With Africa being one target, the imports could end up causing the shutdown of some of the continent’s refineries.

Concerned that the new Middle East and Asian refineries will not play by the rules of the World Trade Organisation (WTO), resulting in unfair practices, the ARA’s Strategy Group, reporting back to the AGM this week, has recommended that consultants be commissioned to study the issue and come up with aggressive means by which Africa can defend itself.

The rollout of this issue has led to discussion among ARA members about how their industry may be facing many of the well-known threats that are constantly suffered by African industrialists and farmers. They fear repetition of the pattern whereby First World leaders promise assistance to Africa but, in practice, allow unfair competition to compromise emerging market enterprises.

At the conference however, a positive note was struck by the Sudanese and Angolan representatives who announced their intention to build new refining capacity to satisfy the growing African demand. In both cases, the new refineries could be economically justified by the need to process new streams of very acidic crude oils that command a low price in the international markets. Following these announcements the ARA members strongly endorsed their belief that, as Africa is blessed with abundant crude oil it should be used to add value, generate employment and build workforce skills on the continent.
Following its inaugural meeting last year in Cape Town, the ARA, which represents most of the 38 oil refineries in Africa and is now registered in Geneva as an NGO, set up four working groups aimed, among other objectives, at sharing expertise in health and safety, a industry database, product specifications standards and strategic plans for the industry, continent-wide.
Already, the groups have participated in several meetings with other organisations interested in African refining. These include the World Bank in Washington, the African Union and African Development Bank Energy group in Addis Ababa and Cairo, the United Nations Environmental Programme (UNEP) and the World Bank air quality improvement conference in Nairobi.
Work groups have been very active on other fronts, including the approval of a standard set of ‘AFRI’ fuel specifications to be applied regionally. They are designed for African conditions rather than the application of European specs. The objective is to eliminate regional product fraud and increase regional trade
The Database Group has built the first African research, information and technical directory to help investors and financiers plan and evaluate refining projects. It also provides ARA members with a contacts list and skills inventory to allow exchange of knowledge and experience.
The Health and Safety Group is studying projects such as waste management in Africa where facilities are often limited. The group is also preparing to create benchmarks for refining processes to help members improve efficiency.
ARA reports that there has been very positive participation by members and associate members over an intense two day meeting at the Arabella Sheraton Hotel in Cape Town. The conference has been addressed by a group of highly qualified speakers on a wide range of subjects including shipping, trade finance, trading patterns in Africa, biofuels and refining strategies related to the removal of lead in fuels.
'Refiners are realising the advantage of working together to gain knowledge and experience, and to address common problems,' says President of the ARA Joel Dervain, who initiated the formation of the association.
Following the conference, a two-day workshop for around 100 people has been arranged to discuss such widely ranging issues as 'The future of Biofuels in Africa', 'Chinese involvement in African refining', 'Restructuring of markets- who’s coming and who’s going?' and 'Shipping trends - what does the future hold?'.
Source:Ocnus.net 2007

Remarks by Rodrigo de Rato at the Liberia Partners' Forum

Remarks by the Managing Director at the Liberia Partners' ForumRodrigo de RatoManaging Director, International Monetary FundLiberia Partners' ForumWashington D.C., February 13, 2007
Madam President, Ladies, and Gentlemen. The International Monetary Fund is honored to co-host this forum. I am especially honored to congratulate President Johnson-Sirleaf and her government on their achievements during their first year in office. Together with others in the international community, the IMF is committed to helping Liberia overcome the challenges it faces in moving to a path of strong and sustainable growth and poverty reduction.
As we have heard from the President, two civil wars in a span of 14 years have all but destroyed Liberia's physical and social infrastructure. Children couldn't go to school, and large numbers of adults left the country. As the country's human and capital resources diminished, governance suffered, and the economy's performance weakened considerably. Moreover, Liberia also accumulated unsustainable levels of domestic and external debt.
On taking office, President Johnson-Sirleaf and her administration took swift and decisive action. I especially commend the president for adopting the 150-Day Action Plan, actively endorsing the Governance and Economic Management Assistance Program, and asking the IMF to work with the government to design-and to help monitor progress against-a macroeconomic policy framework to support economic reconstruction.
Through this framework-whose initial underpinnings were established in a staff-monitored program for February-September 2006 and then reinforced in a similar program for 2007-we have already begun to restore the fundamentals needed to spur private sector development which, as emphasized in the government's interim poverty reduction strategy, must become the main engine of growth.
I am pleased to note that the key objectives of the 2006 staff-monitored program-to start rebuilding public institutions, restore trust in public financial management, and to accelerate structural reform in the financial sector-were met. This was achieved despite significant capacity constraints and through the government working effectively with the opposition-led legislature. Early success under the program allowed the IMF Executive Board to agree to lift the declaration of noncooperation, a step that sent a strong signal about the authorities' commitment to sustaining their efforts.
Thanks to the government's efforts, much has been achieved on the macroeconomic front: real GDP growth, supported by continued peace and external financial support, has recovered, and inflation has stayed in the single digits. Improved revenue administration and public expenditure management have helped boost public revenues and stem the accumulation of domestic payments arrears. Liberia's new government also took a big step toward resolving its domestic debt overhang: after verifying its stock of domestic debt, the government has developed a strategy for normalizing relations with its domestic creditors, including the Central Bank of Liberia and Liberia's domestic banks.
Important steps have also been taken to strengthen the central bank and the banking sector : internal management and financial controls at the central bank are improving, and the bank's authorities are taking steps to improve the auditing of its financial accounts. The strong improvement in the financial position of the central bank allowed it to begin rebuilding its net foreign exchange reserves. And to strengthen the banking sector, the central bank also finalized procedures to resolve abandoned and nonoperating banks.
The new government has done much in a short time. But the recovery process has only just begun, and Liberia is going to need the assistance of the international community to achieve the ambitious objectives it has set for itself. The government's medium-term development priorities, as outlined in its recently completed interim poverty reduction strategy, are a key foundation for future discussions with donors and other partners.
The government's interim strategy paper is built on four pillars: enhance national security, revitalize the economy, strengthen governance and the rule of law, and rehabilitate Liberia's infrastructure and basic service delivery. In each of these areas, development of a multiyear framework which details policies and provides a costing of policy interventions, will be important to help secure the support Liberia needs to meet its priorities for poverty reduction.
The new staff-monitored program for 2007, recently agreed between the government and the IMF staff, builds on the 2006 program and is wholly consistent with the government's interim poverty reduction strategy. Staff and management have concluded that the new program meets the standard of a formal Fund arrangement, apart from program financing assurances. Besides aiming to improve economic governance, public financial management, tax and customs administration, and the health of the banking sector, it includes plans to commence implementation of the government's anticorruption and domestic-debt-resolution strategies.
The risks to implementation, unfortunately, are high, given Liberia's persistent capacity constraints and a challenging political environment. But the possible benefits are even higher. Success under the program will help spur private sector-led-growth. It will also allow the authorities to establish the kind of policy implementation record needed to advance Liberia swiftly towards arrears clearance and debt relief, as well as encouraging donors, over time, to shift their financial assistance toward greater provision of budget support.
Which brings me back to Liberia's external debt and, in particular, its arrears to the IMF.
Liberia's external debt is clearly unsustainable, and it is important to make progress in moving Liberia onto the path toward debt relief. The stock of external public debt (most of which has been in arrears for over 20 years) is well above the thresholds of the Heavily Indebted Poor Countries (HIPC) Initiative. Liberia has been in arrears to the IMF continually since 1984; at year-end 2006 its outstanding obligations amounted to about US$795 million. It is important that the IMF be in a position to assist Liberia to normalize its relations with the international community as soon as possible. This underscores the importance of mobilizing the necessary financing for arrears clearance and debt relief for Liberia. Fund management has proposed possible partial use of special internal resources and looks forward to indications that the membership will demonstrate its full support in reaching agreement on an appropriate financing package.
Let me assure you the IMF's staff and management will continue to support the Liberian authorities in every way we can. That includes continued technical assistance in fundamental areas, especially in public financial management and the financial sector, and by help for the authorities in developing a macroeconomic reform plan that allows absorption of financial support from donors, resources that, over time, can be expected to be integrated more formally into the budget.
Again, I would like to commend President Johnson-Sirleaf and her government for their recent accomplishments. The IMF looks forward to continuing its work in helping Liberia secure its foothold in the global economy.

Speech by Rodrigo de Rato, at the Harvard Business School Alumni Dinner

Speech by Rodrigo de Rato, Managing Director of the International Monetary Fund,
the Harvard Business School Alumni Dinner , Washington DC, February 26, 2007
1. Thank you very much. It is a pleasure to be with you. I'd like to say a few words tonight about the state of the world economy, and in particular about some risks that I think are not sufficiently appreciated by citizens and may also be underestimated by financial markets.
2. The institution that I head, the International Monetary Fund, has many responsibilities. I am sure that most of you are familiar with our lending to countries that are experiencing economic crises. We also work extensively and in partnership with the World Bank with low-income countries to help them make progress toward achieving the Millennium Development Goals. Tomorrow, an important report will be issued on the way in which the Fund and the World Bank collaborate with each other. And at the heart of the Fund's responsibilities is monitoring the economies of all of our members—not only emerging markets and developing countries, but also industrial countries—and also monitoring the global economy. Tonight I would like to share with you some information and analysis that comes from this work.
3. At the moment, the world economy is in a strong position. We have already seen several years of strong growth, and we expect that global growth will once again be close to 5 percent in 2007. This would be the fifth year of strong growth—indeed the strongest five-year span for the global economy since the late 1960s. In the United States, the speed of the expansion has eased—largely reflecting the slowdown in the housing market, which subtracted over 1 percentage point over growth in 2006. But in the euro area and Japan, growth momentum looks solid. China and India continue to be engines of growth, and many other emerging market and developing countries are enjoying a continuation of the strong growth of recent years.
4. The financial markets are basking in the glow of this sunny outlook. Equity markets are setting new highs while bond markets have shrugged off increases in interest rates set by central banks. Spreads on corporate and emerging market sovereign debt are at historic lows. Liquidity is plentiful.
5. The risks to economic prospects also seem to have diminished. Six months ago, we were worried about fallout from a downturn in the U.S. housing market, but so far it seems to be limited, apart from credit strains in those parts of the mortgage market that engaged in particularly creative lending. We were worried about high and volatile oil prices, but for the moment they have fallen. And we were worried about inflation pressures as the economic cycle matures. That risk has not gone away, but so far we have not seen sharp increases in inflation either. Oil price moderation has helped.
6. But one risk that is still very much with us is that of a disorderly adjustment of global payments imbalances. The risks of this are relatively low, but the costs are high. And although there have been some signs that global imbalances may be stabilizing, imbalances are likely to remain large for the foreseeable future. These imbalances are reflected in a deficit in the current account of the balance of payments of the United States that remains stubbornly large. The United States depended on foreign savings to the extent of about 6½ percent of its GDP in 2006, and the deficit is expected to be at a similar level this year. The counterpart to this deficit is large surpluses in the external accounts of major Asian emerging market countries, notably China, oil-exporting countries, and in Japan. The imbalances between the United States and the rest of the world are not sustainable over the long term. The risk is that if nothing is done to reduce them gradually, they will instead be reduced suddenly, and in a disruptive way. For example, if investors become suddenly unwilling to hold U.S. financial assets at prevailing exchange rates and interest rates, this could lead to an abrupt change and could cause global financial market disruptions, as well as an economic downturn.
7. The Fund has taken the lead in bringing a number of key countries together to share analysis of the nature and consequences of global imbalances and to help build a common understanding on policies designed to reduce these imbalances while supporting global growth. Reducing global imbalances will be a gradual process—indeed one of the purposes is to avoid an abrupt change. But all of the participants have indicated that they find the Fund's initiative useful.
8. Over the past year, market and policy developments have gone in the right direction to reduce imbalances. The U.S. federal deficit—one of the factors behind the current account deficit—has fallen, though this is at least in part due to revenue gains that may be temporary. There has been some progress on greater exchange rate flexibility in China and on structural reforms in the euro area and Japan. Saudi Arabia and other oil exporters are following through on their plans to increase investment. These measures should help to achieve a rebalancing of global demand that would support an orderly unwinding of the large U.S. current account deficit without undermining global growth. They are important and welcome developments.
9. But there have been other developments which are less welcome, and which can be seen as the ripple effects of the continuing global imbalances. The first is the emergence of strains in global currency markets, especially affecting the euro and the yen. This could trigger a sudden shock to financial markets. The second is the stirring of protectionist sentiment around the world. This could result in a slow strangulation of global growth.
10. In the currency markets, there has been some depreciation of the dollar in real effective terms over the last year, and this will help to reduce the U.S. current account deficit. But almost all of this depreciation has been against the euro and pound sterling, rather than against the currencies of the major surplus countries. What would be better is for China to make more use of the flexibility it gave itself over a year ago to allow an appreciation of the renminbi against the dollar. This is needed in itself, as appreciation in effective terms would give the authorities room to use monetary policy to curb investment and growth. This is something that is on the macroeconomic policy agenda of the Chinese leadership. Furthermore, since other Asian countries are concerned about competitiveness with China, such a move could also encourage them to allow upward adjustments in their own exchange rates.
11. Another development that gives rise to concern is the growth of the yen carry trade. As you know, this is the practice of borrowing in yen to purchase securities in other countries. The attraction is that Japanese interest rates are low. For example, investors can borrow in Japanese yen, and lend in New Zealand dollars at an interest rate spread of about 700 basis points. The effects of the carry trade can be seen in capital flows into countries like Brazil and Turkey, and in the growth of yen-dominated mortgages in countries ranging from Korea to Latvia. Partly owing to carry trades, and also because of increased international investment by Japanese residents, capital flows out of Japan have risen. As a result, despite a large current account surplus, there has been downward pressure on the yen in the short run. Indeed, in real effective terms, the yen is now at a 20-year now.
12. The carry trade is not a consequence of global imbalances. Rather, it reflects the globalization of financial markets and the current environment of low volatility and wide interest rate differentials. But it could lead to more entrenched exchange rate misalignments that worsen global imbalances. The depreciating yen led to an increase in the current account surplus of Japan to almost 4 percent of GDP in 2006. Moreover, both financial markets and countries are exposed to risks if there is a sudden reversal of financial flows. For example, a disruptive unwinding of carry trade positions occurred in October 1998, when the U.S. dollar fell by 15 percent against the Japanese yen in four days. Compared to 1998, there are now a greater number of currencies involved in the carry trade and more diversification in the investor base. The latter lessens the risk of an abrupt unwinding of carry trade positions. Nevertheless, I am concerned that investors and the countries into which funds are flowing are not sufficiently attentive to the risks.
13. There is no simple solution to this problem. The Bank of Japan increased interest rates by a quarter of one percent last week. However, with the economy only just having emerged from years of deflation and inflation still uncomfortably close to zero, it needs to be cautious in increasing rates. Moreover, the decline in home bias and demographic trends in Japan suggests that both institutional and retail flows out of Japan may persist. Therefore, substantial interest rate differentials are likely to remain. Investors will make their own decisions as to what is a safe investment, and at the moment they appear to be relatively complacent about the risks.
14. However, there are some actions that can usefully be taken. There are great uncertainties about the overall size of the carry trade and the location of risks. It would be useful for government regulators and central banks to do all they can to get better information on this, so that they can adequately assess any systemic risks. And those countries into which funds are flowing should look carefully at their own macroeconomic and prudential frameworks, and be prepared for a reversal of flows at some point in the future.
15. If financial markets seem complacent about currencies at the moment, then some political leaders and many citizens seem overly complacent about the risks of protectionism. Protectionist sentiment has many manifestations, from the doctrine of national champions in Europe, to legislative proposals that aim to protect some industries through tariffs or other protectionist measures in the United States and elsewhere. We in this room are very aware of the benefits of free trade. We know that the prosperity of the past 60 years has been founded on increased trade. But we are also aware that many people doubt the benefits of trade. This is not just a matter of perceptions. There are some real losers from the continued "migration" of manufacturing jobs from advanced economies to emerging markets and the increased outsourcing of services jobs. And there are real challenges that have to be addressed.
16. One priority is to be clearer about the benefits of trade. While these benefits can be difficult to quantify, studies indicate that trade liberalization, including trade deals under the GATT and the WTO have lifted annual U.S. incomes by as much as 750 billion U.S. dollars. Indirect gains arising from investment and similar reforms have been of a similar magnitude. Moreover, U.S. firms engaged in trade tend to be more productive, have higher employment growth, and pay higher wages than domestically oriented firms.
17. Another priority is to be responsive to the costs of changing trade patterns for those who must adjust. Concerns about worker displacement, higher economic uncertainty, and increasing inequality are legitimate. But they should be addressed by policies that strengthen the economy's adaptability, rather than weaken it. For example, trade adjustment assistance can both protect workers and facilitate their movement to growing industries. More generally, more could be done to support education and retraining and to facilitate labor mobility. For example, increasing the portability of healthcare in the United States would be a useful step forward.
18. But let me conclude by stressing that the most immediate priority is to bring the Doha Round to a conclusion that delivers ambitious reforms. It will take many hands to complete this work, but the United States has a particularly important role to play. Given the delays of the past year, completing the Doha Round will almost certainly require that Congress grant an extension of the U.S. administration's fast track negotiating authority. I hope they will do so. While the terms of such an extension are a matter for the U.S. Congress, the results of their decision are important not only for the United States but also for the rest of the world. I believe we are at a crucial point in this debate. And I hope that business and academia, as well as the governments concerned, will do their part in making the case for free trade.
19. Thank you very much.

Energy Policy in the Global Economy - Speech by Rodrigo de Rato

Energy Policy in the Global Economy- Speech by Rodrigo de Rato,
Managing Director of the International Monetary Fund
At the Energy and Minerals Business Council Meeting Melbourne, Australia, November 18, 2006
1. I'd like to begin by thanking you for your invitation to speak, and congratulating you on organizing this meeting to coincide with the G-20 meetings. Energy and resources issues are critical for the international community, and it is very useful to hear the industry perspective.
2. The International Monetary Fund also has an important and distinct perspective on these issues, as an institution with a global membership and a mandate to promote economic and financial stability. With that in mind, I would like to focus today on four questions, which I think are important for the Fund, for our members, and also for you.
3. The first question is how developments in the global economy are likely to affect demand for energy and for commodities over the next few years. This is an area where the Fund has some expertise. For example, one of the analytical chapters of our most recent World Economic Outlook focused on trends in non-fuel commodity prices.
4. The second question is how developments in energy and commodities markets will affect the global economy, and the economies of individual countries. This is of fundamental concern to the Fund. Well-functioning energy markets are a key element in promoting global economic and financial stability. And volatility in energy and commodities markets can cause balance of payments problems for our members. This is true not only for importing countries, but for oil producing countries and for the many countries that are heavily dependent on non-fuel commodity exports. Such exports account for more than 10 percent of GDP in some 36 countries, and more than 5 percent of GDP in 92 countries. The Fund needs to know where problems are likely to arise, so that we can advise on how to deal with them.
5. The third question follows logically from the second: what energy policies are necessary to promote stability and growth in the global economy? A related question is what macroeconomic policies are necessary to prevent problems arising in the energy and minerals sectors from doing damage to national economies, or to the global economy? I believe it is particularly important that both macroeconomic and energy policies should promote a sustainable balance in the supply and demand for energy.
6. This insight gives rise to the final question: what is a sustainable balance in the long term? How concerned should we be about the risks of dangerous climate change? And what can policy makers do in the face of these risks?
7. Let me begin with the first question, and also give you our view on how the Fund sees the prospects for the global economy. In short, prospects are very good. The world is enjoying a period of rapid growth and low inflation that has not been seen since the 1960s. Global growth has been fueled by continuing worldwide productivity improvements, and we expect 2007 to be another year of solid and broad-based growth. There would be some slowing in the United States, but this would be offset by more rapid growth in the euro area and continued strength in emerging markets, particularly China and India. The implications of this strong growth for demand for energy and minerals are fairly clear. It will not have escaped your notice, I am sure, that some of the countries that are growing fastest are also countries where demand for energy and minerals is also rising most steeply. For example, energy intensity has grown rapidly in China in recent years, and increased demand for base metals in China has accounted for much of the increase in global demand in these commodities.
8. Still, after four years of strong expansion, there are some risks to continued strong global growth. The risk that is on most people's minds at the moment is a slowdown in the United States. The housing market correction now in progress is quite deep, and the situation is likely to get worse before it gets better. So far the effects have been limited to a decline in residential investment, with consumption growth holding up and business investment solid. But the correction in the housing market will undoubtedly have some effect on household consumption. A major cause of consumption growth in recent years has been the increased ease with which homeowners in the United States have been able to use asset price gains to finance higher consumption. Moderation in U.S. consumption growth is not in itself a bad thing: if the United States were to continue to run current account deficits at the present level, it would mean ever-growing external indebtedness. This would raise the risks of a disorderly unwinding of global current account imbalances by a sharp depreciation of the U.S. dollar and, in response, an increase in dollar interest rates. But an abrupt slowing of U.S. consumption growth--if not offset by stronger demand growth elsewhere--would have spillover effects elsewhere that would be a cause for concern.
9. To reduce risks related to sustained global imbalances, as I announced during my last visit to Australia, in June, the Fund has begun a "Multilateral Consultation"--a discussion with several members and groups of members at once--to share analysis of the nature and consequences of global imbalances and to help build a common understanding on policies designed to make needed changes. It will take time to complete the consultation, and for agreed actions taken to produce effects on global imbalances. But if we can make progress on this issue, we can remove a significant risk to global economic prospects.
10. Let me now move on to the second question, the impact of high and volatile energy and commodity prices on the global economy. I will talk first about oil. Over the last few years, the world has lived with high oil prices without serious macroeconomic repercussions. In part, this is because the current episode, unlike in the 1970s, was initiated by demand pressures against the background of strong global activity. Compared with earlier rounds of price increases, the world also has lower energy intensity, which has lessened the impact on growth. More competitive global labor markets and more credible monetary policy frameworks have reduced the impact on inflation. And governments around the world are now, in most cases, passing on oil prices increases to consumers, thus letting the price mechanism work on demand, and easing pressure on budgets. For example, countries such as Egypt and Indonesia have reduced subsidies on oil products and replaced them with targeted social spending.
11. Meanwhile on the supply side, oil-producing countries have also acted to stimulate production and infrastructure investment. For example, the Gulf Cooperation Council countries' investments in upstream and downstream oil and gas sectors are projected to reach nearly a quarter of a trillion dollars over the next five years. This is expected to increase their oil production by around 20 percent and gas production by over 70 percent by 2011.
12. However, we have also seen some responses to high prices which are more questionable. Some oil-producing countries have reacted to higher prices by allowing large increases in their non-oil fiscal deficits, increases which are unlikely to be sustainable in the long term. An increased focus on energy security has also led some countries to be suspicious of investment by foreign companies. But changing the rules of the game too often can have long-term costs. These countries--and producer-country governments which have sought to make short-run gains by taking a larger share of oil and gas revenues--should bear this in mind. There are tradeoffs between immediate revenue gains and maintaining a business environment that encourages competition and investment, and governments should consider these carefully.
13. Meanwhile, prices in non-oil commodities have continued to be high. This has so far worked to the advantage of a number of oil-importing developing countries which also export minerals. But if high prices of minerals prove to be temporary, being driven by past shortfalls in investment that are beginning to be corrected, the same countries may find themselves in a more difficult position in just a few years.
14. This leads then to the third question I posed earlier. What are the energy and macroeconomic policies that are needed to produce a secure and stable energy market, and to avoid price volatility in commodities being carried over into macroeconomic instability? My answer is in two parts, the first relating to energy policies, the second to macroeconomic policies.
15. Governments can help in two respects. First, removing barriers to investment in both extraction and refining capacity can help ensure that there is an adequate supply response. This would help to meet demand pressures that are likely to be felt over the next few years. Second, enhancing transparency in oil markets would help to reduce price volatility. The creation of the Joint Oil Data Initiative is a particularly important step. We at the IMF are assisting in this exercise by including energy statistical practices in our country-level Data Dissemination Standards initiatives and working with member countries to improve reporting of oil-related statistics. Transparency in another sense is also important: the Fund strongly supports the Extractive Industries Transparency Initiative, which is designed to ensure that resource revenues are used well. We urge more countries to participate in it.
16. Macroeconomic policies-budget and monetary policies-are important primarily on the demand side. First, budget policy. Many countries still maintain subsidies on energy products. They are an expensive and badly targeted way of protecting the poor from rising energy prices-much of the benefit goes to the better off. Moreover, by distorting price signals, subsidies can lead to severe misallocation of resources. They blunt incentives to conserve energy and lead to inefficient investment choices. Reducing energy subsidies not only facilitates fiscal consolidation but also encourages conservation and diversification. Only when the price of oil properly reflects its scarcity will consumers and investors respond to price signals in an appropriate and timely way. With regard to monetary policy, central banks should avoid repeating the mistakes of the 1970s, when increases in oil prices were allowed to feed through into higher inflationary expectations.
17. Governments of countries which are currently benefiting from high prices in commodity exports have an opportunity to use the increased revenues to benefit their economies in ways which will outlast the commodities boom. Specifically, some can use the windfall gains to strengthen productive capacity by investing in infrastructure and in human capital. Others can repay debt or accumulate financial assets to give themselves more room for maneuver in the future.
18. Let me now turn to my final question, on the potential long-term risks from climate change, and the appropriate policy response. The link between greenhouse gas emissions and changes in global temperature is now well-established. It is a matter of fact rather than of faith. The consequences of global warming are less certain, but they are expected to be serious. The recently published Stern Report, commissioned by the UK Government, suggests that GDP losses from dangerous climate change could range from 5 to 20 percent of GDP in many countries. If these numbers are borne out by further analysis, they are alarming indeed. In terms of the effect on people's quality of life, including here in Australia, the effects could also be devastating. A book setting out the conclusions of the International Symposium on Stabilization of Dangerous Greenhouse Concentrations, called "Avoiding Dangerous Climate Change," contains many examples. Scientists project that with a 2 degree Celsius rise in global temperatures, 97 percent of coral would be bleached. With a 4 degree rise in temperatures, most Australian agriculture would no longer be viable. And along the way would come the extinction of species and of many varieties of plants, and the loss of Australia's alpine zone. The effects on people's livelihoods and way of life in other countries could be equally profound.
19. I believe governments should adopt a risk management approach to climate change, preparing policies to head off the most extreme changes, and to adapt to changes that are no longer preventable. Indeed, some governments are already doing this under the Kyoto framework. The Australian government also recently announced funding for an effort to encourage investment in new technologies for cleaner fossil energy and renewable energy. This is a promising approach because it could increase overall investment, thus promoting global growth in the short term and mitigating the economic costs of emissions reduction. But encouraging new investments is not likely to be sufficient. The international community has to come together to find ways to limit emissions of greenhouse gases that are both fair and economically efficient. Specifically, I believe that a successor to the Kyoto agreement, making use of either an emissions trading scheme or a tax scheme for greenhouse gases, will be necessary.
20. The Fund's involvement in these issues has been limited up to now, but this may need to change. Most of the policy instruments to address climate change are microeconomic in nature and in the domain of our colleagues in the World Bank and the UN Environment Program. Nevertheless, the Fund could play a role in highlighting the policies that countries are pursuing-or should be-to deal with the collective risk from climate change. Moreover, in the Fund's multilateral surveillance, there may be scope for some assessment of the potential global impact of climate change. These issues are of great concern to some our members, and to us. We are currently working on the question of what is the most constructive role the Fund can play in addressing them.
21. What impact might all of this have on energy markets, and energy producers? I would expect that a successful effort to avoid dangerous climate change would involve measures to reduce demand, measures to create new sources of supply of energy not based on fossil fuels, and perhaps measures to capture carbon produced from existing energy sources. Obviously the existing suppliers of energy could play a big role if they chose to. The solution to this problem must ultimately be a multilateral one, involving many countries, international organizations, and the private sector. The Fund will play its part. I hope that business will also play a constructive role. I know that a number of companies already have begun major initiatives on this issue. I also see meetings like this as a potentially very useful source of advice to governments, and to international institutions.
22. With that, I thank you again for your attention, and I invite your questions.

RÉINVENTER LA CROISSANCE : Innovation technologique et renaissance

«Réinventer la croissance : Innovation technologique et renaissance économique en Afrique», tel est le thème de la conférence présentée à la Banque africaine de développement, à Tunis, le 14 avril 2006 par le Pr Calestous Juma (debout) en présence du président Kaberuka.
Le Pr Calestous Juma a fait un brillant exposé sur les problèmes liés au développement de la recherche appliquée et de l’enseignement supérieur en Afrique. Il a invité la BAD et les gouvernements africains à prêter une plus grande attention à ces secteurs vitaux dans la lutte contre la pauvreté. «Les expériences de partenariat entre les centres de recherches et le secteur privé qui ont fait leur preuve en Asie ou en Amérique latine doivent faire l’objet d’expérimentation en Afrique où nous devons créer une synergie entre les centres de recherches/universités avec les entreprises », a indiqué le Pr Calestous Juma.
Le Pr Juma a une maîtrise de science, technologie et industrialisation et un doctorat en études des politiques technologiques et scientifiques de l'université de Sussex au Royaume-Uni. Il est actuellement directeur du Centre du développement international de l'université Harvard, aux Etats-Unis. Le Pr Juma a remporté plusieurs distinctions internationales.
RÉINVENTER LA CROISSANCE: Innovation technologique et renaissance économique en Afrique, présentation à la Banque africaine de développement, à Tunis, par Calestous Juma, professeur en pratique du développement international, Kennedy School of Government, Université de Harvard, 14 avril .

RÉINVENTER LA CROISSANCE

Innovation technologique et renaissance économique en Afrique

Calestous Juma

Professeur en pratique du développement international

Kennedy School of Government

Université de Harvard

Exposé présenté à la Banque Africaine de Développement Tunis

14 avril 2006

Table des matières Introduction

1. Apprendre pour se développer

2. La force du nombre

3. Réinventer la croissance

2.1 Les infrastructures pour servir de fondement technologique

2.2 L’enseignement supérieur technique, aliment de la croissance

2.3 Les entreprises économiques et sociales, lieux de croissance

2.4 Le commerce international pour impulser l’innovation

2.5 Embarquer dans l’économie mondiale de la connaissance

4. Gouverner pour la croissance

4.1 Améliorer les structures de gouvernance

4.2 Identifier les missions stratégiques

5.Conclusion

Introduction

Les pays africains sont aussi divers au plan culturel qu’ils le sont par les legs politiques dont ils ont hérité. Historiquement, l’économie de ces pays est directement liée à leurs ressources naturelles et matières premières, et ces économies ont en majorité stagné ou décliné. Quelques économies africaines ont prospéré mais les enseignements qu’elles ont livrés ne sont pas aisément transposables à d’autres. Il est de plus en plus admis, toutefois, que l’Afrique ne pourra renforcer ses performances économiques qu’en mettant en oeuvre un volume considérable d’investissements et de nouvelles connaissances. C’est sur le rôle de la connaissance en tant que support de la transformation économique que devrait se concentrer une nouvelle vision du développement économique africain—qui s’exprimerait à l’échelon le plus élevé des gouvernements. Privilégier cette approche implique que les politiques publiques porteront l’accent sur les opportunités émergentes telles que le renouvellement des infrastructures, l’accroissement des capacités techniques, le développement de l’entreprise et une présence croissante dans l’économie mondiale. Ces domaines devraient normalement constituer une fondation solide sur laquelle bâtir les investissements pour le développement et les partenariats internationaux.

1. APPRENDRE POUR SE DÉVELOPPER

L’histoire contemporaine nous dit que le succès des pays industrialisés a pour principale explication leur aptitude à apprendre par quels moyens améliorer leurs performances dans une variété de domaines—entre autres le développement institutionnel, les adaptations technologiques, le commerce, l’organisation et l’utilisation des ressources naturelles. En d’autres termes, la clef de leur succès est la grande importance qu’ils ont attachée à l’apprentissage en privilégiant l’amélioration de leurs savoir-faire comme moyen de résolution des problèmes.

L’un des aspects les plus capitaux de la stratégie d’un apprenant est le fait que chaque génération reçoit en héritage de ses prédécesseurs un stock de connaissances qu’elle peut faire travailler à son profit. Chaque génération fusionne l’ancien et le nouveau, traçant ainsi son propre chemin de développement, et rendant caducs les conflits potentiels entre la novation et la tradition.

Trois facteurs au moins ont été d’un apport essentiel dans la rapide transformation des économies émergentes. Il y eut en premier lieu les gros investissements que ces pays ont consacrés aux infrastructures de base, notamment les routes, les écoles, l’eau, l’assainissement, l’irrigation, les centres de santé, les télécommunications et l’énergie. Ces investissements posèrent les fondements de l’acquisition de connaissances technologiques. En deuxième lieu, ces pays entourèrent de soins le développement de leurs petites et moyennes entreprises. La croissance de ces entreprises exige le développement d’expertises opérationnelles, en réparation et en maintenance ainsi qu’un pool de techniciens locaux. Troisièmement, les gouvernements appuyèrent, financèrent et aidèrent à consolider les établissements d’enseignement supérieur ainsi que les établissements intermédiaires d’ingénierie et des sciences technologiques, les associations professionnelles d’ingénieurs et regroupements technologiques, les associations industrielles et commerciales.

La mise en relief de la connaissance doit s’inscrire dans une vision des transformations économiques comme processus d’amélioration continue des activités productives portées par les entreprises. En d’autres termes, la politique publique doit privilégier des améliorations continues visant la performance, en commençant par des domaines d’importance critique tels que l’agriculture pour la consommation domestique et en allant jusqu’au commerce international.

Ce renforcement de la qualité signale la capacité sociale à s’adapter au changement en apprenant.

C’est en s’améliorant continuellement que les nations transforment leurs économies et atteignent des niveaux de performance plus élevés. En travaillant dans ce cadre, avec un État qui se comporte en facilitateur de l’apprentissage social, les entreprises deviendront le lieu géométrique de l’acquisition des connaissances, et celles-ci seront la monnaie d’échange du changement. La plupart des pays africains disposent déjà des principaux composants institutionnels qu’il faut pour faire la transition et devenir des acteurs dans l’économie de la connaissance. Il faudrait donc porter l’accent sur le réalignement des structures existantes et la création de nouvelles structures là où elles n’existent pas. Le défi est de construire les partenariats internationaux nécessaires pour pouvoir ajuster les politiques publiques aux besoins technologiques à long terme de l’Afrique.

Cependant, la promotion des sciences et de la technologie comme moyens de répondre aux besoins de bien-être humain doit prendre en compte la nécessité additionnelle de protéger l’environnement africain pour les générations d’aujourd’hui et de demain. Le concept de « développement durable » a été avancé précisément pour garantir l’intégration des facteurs sociaux, économiques et environnementaux dans les stratégies de développement et les systèmes de cognition qui lui sont associés. Il faudra donc entreprendre d’établir les options stratégiques pour la renaissance économique de l’Afrique en les inscrivant dans le contexte de stratégies de développement et de plans d’action durables.

2. LA FORCE DU NOMBRE

De plus en plus, la facilitation de la coopération régionale apparaît porteuse de diversification des activités économiques en général et de mobilisation des partenariats internationaux en particulier. Beaucoup d’États africains pris individuellement ont cessé d’être viables en tant qu’entités économiques ; leur avenir est dans la création de partenariats commerciaux avec les pays voisins. Les pays africains ont d’ailleurs commencé à prendre l’intégration économique au sérieux. Par exemple, la reconstitution de la Communauté de l’Afrique orientale (qui comprend le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie et plus tard le Rwanda et le Burundi) ne sert pas seulement de mécanisme d’élargissement des marchés, mais promeut également la paix dans la sous-région. Si l’asymétrie économique entre les pays apparaît souvent comme une source de conflit, cette diversité intrinsèque est aussi une incitation à la coopération.

Le malaise actuel qui affecte le monde du développement traditionnel perd de sa pertinence avec les nouvelles alliances d’intérêt technologique réunissant les plus développés des pays en développement. Par exemple, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud ont constitué une alliance technologique qui se consacrera à trouver des solutions aux défis posés dans les secteurs agricole, sanitaire et environnemental. En plus, on constate qu’un plus grand nombre de pays en développement concluent des partenariats bilatéraux pour développer de nouvelles technologies. L’Inde et la Chine ont par exemple créé une commission mixte d’orientation chargée de promouvoir la coordination de leurs actions respectives de développement technologique. Ce sont de tels exemples qui pourraient être imités dans les nouveaux partenariats technologiques et commerciaux associant l’Afrique à ses alliés dans les pays industrialisés.

Des accords similaires promouvant l’emploi des capacités technologiques régionales dans les échanges internationaux sont une nécessité pour l’Afrique. La signature d’accords de paix est une étape importante pour mettre fin aux guerres et promouvoir la stabilité, mais le défi véritable est de savoir comment procéder pour que la coopération commerciale et technologique internationale, instruments d’une importance capitale, servent au renforcement de la stabilité régionale. Les avancées des pratiques démocratiques, de la croissance économique et de l’innovation accompagnent souvent la capacité accrue d’une nation à participer aux régimes d’échange internationaux. À mesure que ces liens s’établissent, les pays qui commercent sont obligés de s’entendre sur une large gamme de pratiques, en harmonisant normes, règlements et tarifs. Les relations commerciales entre pays exercent d’habitude une influence positive sur leurs relations politiques. Il est en effet moins probable que des pays démocratiques, interdépendants dans leurs échanges, s’affrontent directement dans une guerre.

Les pays africains ont adopté de nombreux dispositifs de coopération et d’intégration régionales, dont beaucoup sont purement décoratifs. Il existe ainsi sur le continent plus d’une vingtaine d’accords régionaux destinés à promouvoir la coopération et l’intégration économique aux niveaux régional et continental. Ces accords vont de la coopération limitée entre pays voisins dans des domaines politiques et économiques restreints à l’ambitieuse création d’un marché commun africain. Ils visent particulièrement à améliorer l’efficacité, développer le marché régional, et soutenir l’intégration du continent dans l’économie mondiale. Nombre de ces accords ont été motivés par des facteurs tels que la faible dimension de l’économie nationale, l’enclavement des pays et l’insuffisance des infrastructures.

Parmi les gains que les pays africains espèrent tirer de l’intégration économique, on peut citer les effets stimulants de marchés élargis sur l’innovation technologique, les économies d’échelle résultant des investissements dans les infrastructures, et la diffusion des savoir-faire techniques au sein de cette économie élargie. En fait, les sciences et l’innovation sont bien au centre du projet d’intégration, et il faudrait les faire ressortir explicitement.

2. RÉINVENTER LA CROISSANCE

2.1 Les infrastructures pour servir de fondement technologique

Par infrastructures, on entend, au sens large, les implantations physiques, les structures et les équipements et services rattachés qui permettent le flux de biens et de services entre les individus, les entreprises et les États. Les « infrastructures » au sens conventionnel comprennent : les services d’utilité publique assurant notamment l’alimentation énergétique, les télécommunications, l’adduction d’eau, les systèmes d’assainissement et d’évacuation des vidanges, et l’enlèvement des ordures et déchets ; dans la catégorie des travaux publics, elles comprennent les systèmes d’irrigation, les écoles, le logement et les hôpitaux ; dans le secteur du transport, ce sont les routes, les liaisons ferroviaires, les ports, les voies navigables et les aéroports ; les infrastructures, ce sont aussi les établissements de recherche tels les laboratoires et leurs équipements.

Les services infrastructurels comprennent la fourniture, l’exploitation et la maintenance des installations physiques de l’infrastructure. En Afrique, la pauvreté des infrastructures (en nombre et en qualité) est un obstacle majeur qui s’oppose à l’accélération de sa croissance et à l’amélioration du bien-être. Par exemple, en Ouganda, les coûts du secteur du transport grèvent les exportations de vêtements de charges équivalant à une taxe de 80 %. Les infrastructures sont aussi un élément essentiel du climat des investissements, car elles réduisent les charges de l’activité économique et permettent l’accès de tous aux marchés.

Les infrastructures promeuvent les échanges agricoles et leur intégration dans les marchés mondiaux ; elles sont fondamentales pour le développement humain, notamment pour assurer les services éducatifs et de santé. Les investissements en infrastructures représentent un énorme potentiel inexploité pour la création d’emplois productifs en Afrique. Sans infrastructures adéquates, il n’est pas possible de mettre la technologie au service du développement. Par exemple, l’énergie électrique, les réseaux de transport et les infrastructures de communication sous-tendent toutes les actions visant à améliorer les capacités scientifiques et technologiques fondamentales en Afrique.

Les avancées des technologies de l’information et leur rapide diffusion ces dernières années n’auraient pu se produire sans l’existence d’infrastructures de base en télécommunications, tels que les réseaux téléphoniques, le câble et les satellites. En outre, les systèmes d’information électronique, qui dépendent des infrastructures de télécommunications, sont à l’origine d’une proportion substantielle des activités de production et de distribution dans les secteurs secondaire et tertiaire de l’économie.

Parce qu’il joue un rôle fondamental, le processus d’apprentissage au cours du développement des infrastructures est un élément capital du processus global de l’acquisition de connaissances technologiques dans un pays. La bibliographie relative au développement économique et aux infrastructures dédaigne souvent la nature dynamique des infrastructures. Or, chaque étape d’un projet d’infrastructure, de la planification et des études techniques à la construction et à l’exploitation, met en oeuvre un large éventail de technologies et de dispositifs institutionnels et gestionnaires qui leur sont rattachés.

Parce que les implantations et les services d’infrastructures constituent des systèmes physiques, organisationnels et institutionnels complexes, ils exigent d’être compris en profondeur, ils exigent que les ingénieurs, les gestionnaires, les agents publics et les autres personnels intervenants aient des capacités adéquates. Les pays africains devraient donc structurer les études techniques et la construction des chemins de fer, aéroports, routes, réseaux de télécommunications, systèmes d’adduction d’eau et d’assainissement, et centres de recherche de façon à promouvoir l’acquisition de connaissances techniques, organisationnelles et institutionnelles.

Les priorités en matière de développement des infrastructures révèlent la nécessité d’avoir les capacités à long terme pour assurer la maintenance et le développement technologique. Ce type de projet devrait donc inspirer des idées pour l’élaboration de programmes d’étude dans les universités et centres de recherche. Une telle convergence d’intérêts est réalisable par une interaction et une coopération continues entre les gouvernements, l’industrie, l’enseignement supérieur et la société civile.

L’adaptation des activités de recherche et de formation au développement des infrastructures est capitale pour faire progresser les capacités technologiques d’un pays, et elle devrait donc constituer un élément essentiel de l’étude technique d’un projet. Là où les institutions de recherche n’existent pas, les projets d’infrastructures devraient explicitement proposer leur création.

2.2 L’enseignement supérieur technique, aliment de la croissance

Le rôle capital de l’enseignement supérieur technique dans le processus de développement est de plus en plus reconnu, d’autant plus que l’accompagne une prise de conscience croissante de l’apport des sciences, de la technologique et de l’innovation à la relance économique. Pendant des décennies, ce sont l’enseignement primaire et l’enseignement secondaire qui ont surtout retenu l’attention des donateurs, alors que l’enseignement supérieur et la recherche ne sont considérés comme essentiels pour le développement que depuis quelques années.

L’urgence d’investir dans l’enseignement supérieur technique est d’autant plus grande du fait de l’impact du VIH/Sida et des autres maladies infectieuses sur la population active africaine. L’Afrique doit répondre à ce défi en augmentant les capacités humaines et en assurant la transmission des savoir-faire techniques aux générations futures, ce qui souligne l’urgente nécessité d’élargir l’accès des femmes à l’enseignement technique supérieur.

Une nouvelle vision des universités et des centres de recherche se dessine de nos jours, parallèlement à leur fonction traditionnelle. Elle les place au centre du processus de développement. La mise en oeuvre de ce concept s’étend également à d’autres vecteurs de l’acquisition de connaissances, comme les facultés et les écoles professionnelles supérieures et techniques, les centres de recherche et les instituts universitaires de technologie. Les institutions d’enseignement supérieur et de recherche sont donc devenues des ressources précieuses pour le monde de l’entreprise, l’industrie et la société en général. En favorisant le développement des entreprises commerciales et industrielles, les universités peuvent contribuer à la renaissance économique et au développement de techniques de pointe dans leurs zones.

Les établissements d’enseignement supérieur et de recherche s’intègrent au secteur productif et à la société de nombreuses façons. Ils font de la R & D pour l’industrie, créent leurs propres entreprises dérivées de leurs activités, interviennent dans des projets de formation de capital fixe comme les parcs technologiques et les dispositifs d’incubation de nouvelles entreprises, se lancent dans la formation entrepreneuriale, et encouragent leurs étudiants à passer de la recherche à la création d’entreprises. Cette approche se fonde sur une forte interconnexion entre le monde de l’enseignement, l’industrie, l’administration et la société civile.

Aujourd’hui, la réforme des institutions existantes en Afrique est l’objet d’efforts considérables. Il existe encore d’autres possibilités de réforme, au niveau de nouvelles institutions d’enseignement supérieur à concevoir différemment. Premièrement, beaucoup de ces établissements sont axés sur la formation technique, qui est au cœur de leur programme d’études, et cette formation technique pourrait être définie de manière à répondre à des besoins spécifiques.

Deuxièmement, les nouveaux types d’institutions d’enseignement supérieur mettent un accent particulier sur la constitution d’un savoir-faire entrepreneurial chez les étudiants. Cette orientation supplémentaire garantit que les étudiants acquerront la capacité à transformer des idées en propositions d’activités privées et en produits et services réels destinés aux marchés local et international. Les étudiants de ces institutions auront à développer des savoir-faire pratiques en matière de création d’entreprise pour obtenir leurs diplômes. Cette approche exige d’opérer une réorientation des institutions bancaires et financières locales, comprenant le développement de nouveaux instruments tels que le capital-risque.

Troisièmement, la plupart des universités qui existent aujourd’hui en Afrique ont été à l’origine conçues dans l’optique d’appuyer la construction de la nation globale. Aujourd’hui, le défi à relever est celui du développement de ses composantes communautaires. Il s’ensuit que les nouveaux types d’université doivent intégrer les collectivités dans lesquelles elles se trouvent et s’efforcer spécifiquement de promouvoir les transformations économiques dans leurs espaces géographiques. Il s’agira non seulement d’adapter leurs programmes aux besoins locaux, mais aussi de faire en sorte que les étudiants consacrent une partie de leur temps à travailler avec les communautés locales.

L’un des meilleurs exemples pionniers en matière de réforme de programmes d’étude est celui de l’université de la Terre au Costa Rica, dont les programmes sont confectionnés autour des réalités de l’agro-industrie. Cette université se consacre à produire une nouvelle génération de jeunes formés spécifiquement à centrer leur action sur le changement des conditions de vie au moyen d’activités d’entrepreneuriat. La formation de ces étudiants tend à en faire des agents de changement social qui cherchent à améliorer le bien-être humain en créant et en gérant de nouvelles entreprises. Un exemple africain qui s’en rapproche est celui de l’université des Études en Développement (UDS) dans le nord de (nom du pays), qui est à l’avant-garde de cette nouvelle approche privilégiant l’acquisition des connaissances par l’expérience et la participation directe des étudiants au développement de la collectivité.

En Afrique du Sud, l’université Stellenbosch a été la première institution d’enseignement dans le monde à concevoir et à lancer un satellite. L’université centrait son projet sur l’élaboration d’un programme d’études destinées à aider à la résolution de problèmes précis comme le développement de nouveaux produits ou l’amélioration de l’environnement, et non pas sur la formation simplement de diplômés. Cette approche a illustré l’importance de corréler les programmes avec les besoins locaux. Une telle réorientation des activités de l’enseignement supérieur pourrait être étendue à des domaines tels que la médecine, la santé publique et la gestion de l’environnement. Il est encore plus essentiel, vu les pressions en ce sens, de réunir recherche et formation médicales au sein d’une nouvelle génération de centres hospitaliers universitaires et centres de santé sur l’ensemble du continent. En Ouganda, l’université Makerere a défini une nouvelle approche de l’enseignement qui rend les étudiants capables de prendre une part significative à la solution des problèmes de santé publique dans leurs communautés. Plusieurs autres universités africaines mènent un type similaire d’actions sociales formatrices de proximité.

Les défis de la reconstruction en Afrique rendent indispensable la création des compétences techniques nécessaires pour l’étude technique et la gestion des projets d’infrastructure. L’institut des Sciences, de la Technologie et de la Gestion (KIST) au Rwanda illustre comment les établissements d’enseignement supérieur peuvent aider à la transformation des communautés où ils se trouvent. Le KIST est installé dans ce qui était auparavant des baraquements militaires avant le génocide. Le fait est en soi une grande leçon qui montre le potentiel de mise au service du développement des infrastructures institutionnelles actuelles. L’université nationale de la Namibie est située symboliquement dans les locaux de ce qui fut une base militaire avant l’indépendance. L’Afrique dispose de nombreuses bases militaires qui attendent d’être converties en institutions d’enseignement supérieur, et aussi d’ingénieurs de génie militaire prêts à contribuer à la construction et à la maintenance des infrastructures de sécurité humaine.

L’université de Zambie offre un autre exemple pionnier de l’activité de gestation d’entreprise. Ses efforts ont accouché de Zamnet, le plus grand fournisseur d’accès du pays. L’expérience zambienne témoigne des grandes potentialités des universités en termes de créativité et d’innovation, même dans les conditions financières les plus difficiles. Nombre d’universités brésiliennes, guidées par le travail pionnier réalisé par le Centre Genesis de l’université catholique pontificale de Rio de Janeiro, appliquent des modèles similaires qui tendent à devenir des caractéristiques permanentes des activités universitaires.

Les universités et les autres institutions d’enseignement supérieur pourraient aussi contribuer au développement communautaire en recourant à des techniques comme la radio communautaire, ce que l’université des Sciences de l’Éducation à Winneba, au Ghana, fait actuellement. La radio Windy Bay diffuse des cours et conférences et sert de lien communicationnel entre les divers espaces résidentiels de ses campus. La radio sert aussi de moyen de diffusion des manifestations universitaires et de la publicité. Grâce à cette technologie, les étudiants peuvent écouter les cours dans leurs chambres, dans la salle commune des premières années ou dans tout autre lieu approprié et échanger par téléphone avec les conférenciers.

Les stations de radio de ce genre se focalisent sur le développement socio-économique et appliquent les principes d’équité et de respect relativement aux divers points de vue et intérêts catégoriels. Généralement très ouvertes, participatives et soucieuses de leur responsabilité vis-à-vis de la collectivité qu’elles servent, elles sont appréciées pour leur valeur informative et éducative. Elles développent le sens de la responsabilité civique qui porte à exiger la bonne gouvernance et permet un retour d’information vers les décideurs concernant les réactions du terrain aux politiques publiques et aux services offerts. Les initiatives visant à soutenir leur développement, en particulier par le truchement de la formation en matière d’élaboration, de programmation et de gestion des contenus de programme, ainsi que par l’extension des réseaux d’auto-assistance, pourraient donc contribuer à un meilleur développement humain.

Ce nouveau type d’université privilégiera la production de diplômés qui auront reçu une formation leur permettant de créer des entreprises et, par voie de conséquence, des emplois tout en ajoutant à la croissance de l’économie. Ce mode d’opération se différencierait du système actuellement en vigueur, qui s’occupe surtout de donner des savoir-faire techniques à des étudiants qui, à partir de là, n’iront pas créer des emplois.

Il serait nécessaire que les universités, en plus de leur rôle de formation, fonctionnent comme des espaces de gestation pour les entreprises économiques et sociales. Cette fonction viendrait s’ajouter aux modalités traditionnelles de mise en liaison des entreprises et organisations de la société civile avec les universités. Les établissements d’enseignement aideraient à soutenir les premiers pas des jeunes entreprises en leur offrant des services indispensables à leurs débuts.

Il faudrait établir un solide fondement technique sous forme d’instituts universitaires de technologie (IUT) qui peuvent être transformés en écoles professionnelles techniques supérieures desservant les populations locales. Cela exigerait de la part des régulateurs de l’enseignement supérieur qu’ils s’efforcent, en étant proactifs et flexibles, de relier l’élaboration des programmes d’étude aux besoins des localités, en promouvant l’apprentissage expérientiel, en consolidant la gestion universitaire et en élargissant les opportunités pour les jeunes filles.

Le financement de l’enseignement supérieur est probablement l’un des plus grands sujets de dispute de l’histoire de l’enseignement supérieur. La perception que les coûts opérationnels des établissements d’enseignement supérieur sont très élevés a contribué à faire mettre l’accent sur l’enseignement primaire dans les pays africains. Mais cette politique a fait obstacle à l’exploration par les dirigeants de voies qui permettraient d’appuyer l’enseignement technique supérieur. À cet égard, des pays comme l’Ouganda et le Nigeria expérimentent des mesures telles que des bourses d’État ciblées et l’abaissement des frais de scolarité pour ceux qui choisissent les filières scientifiques. Parmi les autres mesures de long terme figurent des incitations fiscales pour les personnes et les entreprises qui créent et gèrent des instituts techniques sur des bases conformes à la politique gouvernementale. L’Afrique vient à peine de commencer à expérimenter cette méthode d’extension de l’enseignement supérieur technique à un secteur social plus large.

Les sociétés minières, par exemple, pourraient financer les formations en géosciences. De la même manière, les entreprises agricoles pourraient aider à créer des capacités dans le milieu des affaires. Les institutions créées par des entreprises privées peuvent également tirer parti des expertises disponibles sur place. Il sera nécessaire que les gouvernements, de leur côté, définissent des politiques permettant aux personnels du secteur privé d’enseigner dans ces établissements. Les programmes de cette nature offriraient également aux étudiants la possibilité d’échanger avec des praticiens. Une grande partie des investissements socialement responsables effectués par les entreprises privées en Afrique pourraient être mieux employée pour renforcer les bases du continent en capacités techniques. D’autres sources d’appui pourraient provenir, par exemple, de la transformation des départements philanthropiques de diverses entreprises privées en établissements supérieurs techniques implantés en Afrique.

Les appuis des États et d’autres sources seront nécessaires pour la réhabilitation et le développement des infrastructures universitaires, en particulier au niveau de l’information et des communications, pour permettre aux établissements de rejoindre la communauté mondiale de la connaissance et de travailler en réseau avec d’autres dans le monde. Ces liens les aideront également à puiser dans le vivier de leurs experts de la diaspora.

La recherche, l’enseignement et le contact de terrain avec les communautés locales doivent fusionner dans de nouveaux schémas institutionnels. Les écoles de médecine, par exemple, doivent être mieux intégrées aux hôpitaux, tout comme les stations de recherche agricole doivent avoir un grand rôle d’enseignement. De même, il faut forger des connexions fortes entre les universités et le monde de l’entreprise. Ce processus peut impliquer la réforme ou la modernisation des universités existantes ainsi que la création de nouvelles institutions. Toutes les institutions de recherche et de formation en Afrique de l’Est doivent être examinées, celles en particulier qui ne font pas partie de la classe traditionnelle des « universités ». Tous les ministères d’un État interviennent d’une façon ou d’une autre dans la recherche et la formation, et par là, ils détiennent de quoi ensemencer l’espace économique avec de nouvelles espèces d’établissements d’enseignement supérieur adaptés à des besoins précis.

Il sera indispensable d’engager des efforts collectifs pour réformer les programmes d’études en remplaçant ce qui est obsolète par de nouvelles approches qui encouragent la créativité, l’esprit d’investigation et l’entrepreneuriat. Ces réformes doivent établir d’étroites relations de coopération avec le secteur privé et les collectivités où les universités sont implantées. Il est recommandé que, de leur côté, les organes de gouvernement à tous les niveaux (administrations centrale, municipale, régionale) soient des chefs de file de la création des espaces et des opportunités pour que les universités contribuent au développement.

Mais la réforme des programmes d’étude, à moins d’être assortie d’ajustements pédagogiques qui valorisent l’apprentissage par l’expérience, ne suffira pas. Il est capital que les étudiants accèdent à l’expérience pratique et puissent apprendre en s’engageant directement, particulièrement lorsqu’il s’agit de domaines techniques en rapide mutation. L’apprentissage par l’expérience peut être adoptée plus aisément dans les universités ayant des liens directs avec les secteurs de production. Les interactions avec l’environnement social en deviennent donc encore plus importantes pour le fonctionnement efficace des universités.

Il est souhaitable que les universités bénéficient d’une plus grande autonomie de gestion afin qu’elles puissent s’adapter en temps utile à un monde qui change rapidement. Mais leur autonomie doit être encadrée par la nécessité de produire du développement au niveau de la collectivité et ne doit pas être vue simplement sous l’angle de la bonne gouvernance. Si les universités africaines n’effectuent pas ces changements et ne parviennent pas à donner des réponses pertinentes aux besoins de leur environnement local, elles seront de plus en plus marginalisées et leur statut social se dégradera. Les États, quant à eux, ne s’en sortiront pas mieux s’ils n’agissent pas pour faire de la connaissance la force motrice du progrès.

2.3 Les entreprises économiques et sociales, lieux de croissance

Le changement économique est en grande partie un processus de transformation de la connaissance en biens et services par le canal des entreprises économiques. A cet égard, la création de corrélations entre la production de connaissances et le développement des activités économiques représente le plus important défi auquel l’Afrique est confrontée. Pour que l’Afrique puisse promouvoir le développement local de technologies, il lui faut réexaminer les schémas incitatifs déjà en place. Il existe un éventail de mécanismes adaptés à la création et à la pérennisation des entreprises, depuis les régimes fiscaux et les instruments de marché jusqu’aux politiques de consommation et à la modification des systèmes nationaux régissant l’innovation.

Les petites et moyennes entreprises (PME) devraient pouvoir jouer un rôle de premier plan en favorisant l’apparition de nouvelles opportunités et l’emploi des technologies. Il est nécessaire que les décideurs développent, appliquent et mettent en relief le rôle important que jouent l’ingénierie, la technologie et le développement des PME dans la réduction de la pauvreté et le développement socio-économique durable. Il leur faut soutenir les incubateurs d’entreprises et de technologies, les zones franches industrielles et les réseaux de production et affiner les savoir-faire correspondants par la formation à la gestion.

Le rôle que les banques et les institutions financières ont à jouer pour promouvoir l’innovation technologique est également essentiel. Mais leurs antécédents dans ce domaine en Afrique ne sont pas brillants. Effectuer la réforme de quelques banques et institutions financières leur permettrait de contribuer à promouvoir les innovations technologiques.

Dans les pays développés, les marchés de capitaux ont joué un rôle capital dans la création de PME. Les apporteurs de capital-risque ne font pas que mettre de l’argent sur la table, ils aident à tirer les jeunes petites et moyennes entreprises vers la dimension de multinationales. L’apport de capital-risque à la société civile a été important en contribuant à promouvoir une large gamme d’activités de développement sur le continent. Les organisations de la société civile, par leur diversité et leur créativité, sont même des sources clé de l’innovation sociale. Dans le domaine politique par exemple, les organisations de la société civile ont joué un rôle fondamental dans la promotion du changement démocratique. De même, leur présence a été vitale dans d’autres domaines, comme la préservation de l’environnement où elles ont fait des apports variés, allant de la sensibilisation aux actions concrètes de terrain.

Les organisations de la société civile sont souvent bien adaptées aux besoins locaux, et leurs actions encadrées par des mandats spécifiques. Ils en retirent la capacité de réagir rapidement aux problèmes. Mais il en résulte que leurs activités tendent à se concentrer sur le court terme. La focalisation croissante sur le renforcement des compétences exigera une expansion des sources d’appui pour les activités de développement. Les organisations de la société civile pourraient donc constituer une plate-forme importante pour l’entrepreneuriat social, qui sera un complément du secteur privé.

Ces entités peuvent favoriser l’innovation de différentes façons. Premièrement, elles peuvent contribuer à apporter la justice sociale aux applications de la science et de la technologie dans le développement, et remédier à certaines des iniquités qui accompagnent l’emploi des nouvelles technologies. Deuxièmement, elles peuvent être un moyen important d’apporter de l’engagement civique à l’innovation technologique. C’est là un aspect important de la prise de décision et de la pratique démocratiques. Enfin, elles peuvent aider à la définition de stratégies guidées par la demande et visant le développement technologique.

2.4 Les échanges commerciaux internationaux pour impulser l’innovation

Le processus de l’innovation technologique est inextricable de la trame du système économique mondial. Le déplacement des activités en grande partie circonscrites au plan intérieur jusqu’au plan complexe des relations internationales, nécessite que soient réexaminées les politiques qui intègrent les sciences, la technologie et l’innovation aux stratégies de développement.

La part des pays en développement dans la production de nouvelles technologies et d’innovations est presque négligeable. L’Afrique, en particulier, traîne loin derrière le reste du monde en développement. La communauté mondiale est confrontée au défi de la création des conditions qui permettraient aux pays en développement de pleinement utiliser le stock global de connaissances afin de traiter les défis du développement.

Concernant la technique, une grande partie du débat international s’est surtout intéressé aux nouvelles technologies en laissant de côté le contexte global dans lequel s’appliquent ces inventions. La mondialisation des technologies a pris trois formes : l’exploitation internationale des technologies produites au plan national, la production mondiale des innovations, et les collaborations technologiques mondiales.

La première forme, l’exploitation internationale, est celle où les innovateurs tentent d’obtenir des gains économiques en exploitant leurs actifs technologiques sur les marchés étrangers. Les entreprises multinationales, qui sont les principaux fournisseurs dans cette catégorie, conservent le plus souvent leur identité nationale tout en diffusant leurs technologies auprès d’autres pays. Elles exploitent leurs actifs en vendant sous licence et brevet des produits innovants et des connaissances technologiques et en établissant, par des investissements directs étrangers (IDE), des unités de production locale.

La deuxième forme, la production mondiale des innovations, se réfère à la production de technologies par des individualités (ce sont en grande partie des entreprises multinationales) à l’échelle mondiale.

La troisième, celle des collaborations technologiques mondiales, a pris de l’importance depuis quelques années. Les collaborations technologiques résultent de co-entreprises établies par deux sociétés ou d’accords formels pour élaborer des produits et connaissances techniques dont les partenaires gardent leurs droits de propriété respectifs. De nombreux partenariats se concluent entre des firmes implantées dans des pays différents, ce qui contribue à la mondialisation technologique.

Les règles globales pour les IDE ont changé, de même que leurs modalités d’utilisation les plus utiles. Les systèmes mondiaux de production ont modifié les modes de circulation de l’investissement et les modes de mise à disposition des financements pour la croissance à long terme dans certaines parties du monde, au lieu de favoriser leur fuite rapide vers des destinations nouvelles et meilleur marché. Il est nécessaire d’utiliser les IDE comme véhicules porteurs de connaissances tacites et pour aider les entreprises aux frontières de l’apprentissage mondial des technologies.

Si les conditions convenables sont réunies, les compagnies étrangères peuvent contribuer au développement industriel local en fournissant des capitaux, des marchés, des savoir-faire technologiques et de gestion. Elles peuvent également augmenter le contenu local de leurs produits en sous-traitant avec les PME locales.

Pour enrichir leurs contenus technologiques, les entreprises locales dans les pays africains ont été obligées de s’insérer d’abord dans la chaîne puis de la remonter progressivement en engageant des activités comportant plus de valeur ajoutée. Une analyse des enchaînements de valeur ajoutée donne des éclairages sur la manière dont ces liaisons facilitent ou entravent la modernisation technologique et industrielle. Il est indispensable que les décideurs en Afrique comprennent la structure et la fonction de l’enchaînement mondial des valeurs ajoutées et leur mode probable de modification sur la durée.

2.5 Embarquer dans l’économie mondiale de la connaissance

Les fondements technologiques dont l’Afrique a besoin pour impulser son développement relèvent en grande partie de concepts qui sont dans le domaine public (dont les droits de propriété ont expiré). Dans ce contexte, les services de la propriété intellectuelle sont considérés comme d’importantes sources des informations requises pour poser les bases de l’innovation technologique. S’il est vrai que la protection de la propriété intellectuelle peut faire obstacle à l’innovation, les défis de l’Afrique se situent davantage au niveau de la nécessité de bâtir les capacités humaines requises pour utiliser les technologies existantes, et moins au niveau des réglementations restrictives de la propriété intellectuelle. Toutefois, cette argumentation peut ne pas tenir pour les domaines les plus récents, tels la génomique et les nanotechnologies.

L’une des préoccupations évoquées concernant l’investissement en formation technique dans les pays africains se rapporte à l’émigration de travailleurs qualifiés vers les pays industrialisés. Les estimations de la Banque mondiale indiquent que même si les travailleurs qualifiés ne représentent que 4 % de la population active de l’Afrique subsaharienne, ils constituent quelque 40 % de ses migrants. Les études de cette nature tendent à mettre l’accent sur les politiques qui freineraient cette prétendue « fuite des cerveaux ». Mais elles passent à côté de la question. Le véritable défi pour les pays africains est de trouver ce qu’il faut faire pour utiliser l’expertise des émigrants et accroître leurs savoir-faire, et non d’engager des efforts inutiles pour faire barrage aux migrations internationales. L’illustration la plus remarquable de ce point de vue est donnée par la diaspora taïwanaise, qui a joué un rôle capital dans le développement de l’industrie électronique du pays. Il y eut là un partenariat authentique combinant la mobilité des qualifications et celle des capitaux, que des pays comme l’Inde sont en train d’imiter.

Un certain nombre de pays ont pris des mesures visant à inciter les expatriés à participer au développement économique de leurs pays d’origine. Ces politiques comptent sur les forces générées par la mondialisation, telles la connectivité, la mobilité et l’interdépendance, en considérant la diaspora comme une source d’apports pour les programmes technologiques et d’entreprise nationaux. Parmi les mesures prises figurent les conférences de promotion des investissements, l’établissement de listes d’experts et les appels directs par les personnalités nationales.

Dans divers pays, des expériences intéressantes sont conduites pour tirer efficacement parti de la diaspora. Le gouvernement suisse a, par exemple, converti une partie de son consulat à Cambridge (Massachusetts, USA) en un point focal d’interactions entre les experts suisses aux Etats-Unis et leurs homologues au pays. La Maison de la Suisse y a été créée en considération de l’importance de la région, qui abrite le premier centre de connaissances du monde, en particulier pour les sciences humaines. Outre l’université Harvard et l’Institut de Technologie du Massachusetts (MIT), la région de Boston accueille plus d’une cinquantaine d’autres facultés et établissements d’enseignement supérieur ainsi que toute une grappe d’unités de biotechnologies.

Autre exemple d’innovation : l’université nationale de Singapour a établi, au sein de l’université de Pennsylvanie, une faculté qui se consacre aux biotechnologies et à l’entrepreneuriat. Le « Réseau complémentaire des innovateurs Singapour-Pennsylvanie » (SPIN) fait office de moyen de liaison pour les entrepreneurs, les investisseurs et leurs conseillers de la grande région de Pennsylvanie et de Singapour. L’organisation a pour but de créer des opportunités de collaboration et de partenariat international dans la région.

L’Inde a commencé à instaurer un certain nombre de mesures de politique générale –notamment l’octroi de la double nationalité aux Indiens établis dans les pays qui présentent un intérêt stratégique –mesure qui vise à renforcer le rôle de la diaspora dans le développement national. De telles approches peuvent être adoptées par d’autres pays en développement, où la nécessité de forger des partenariats technologiques internationaux est peut-être encore plus grande. Il faudrait substituer à l’image démodée de la « fuite des cerveaux » celle du « flux mondial du savoir ».

4. GOUVERNER POUR LA CROISSANCE

L’État a un rôle important à jouer en tant que facilitateur de l’apprentissage technologique. Cependant, la plupart des gouvernements ne remplissent ce rôle que de manière implicite. Pour faciliter la transformation technologique, les gouvernements devront agir en promoteurs actifs de l’apprentissage technologique. L’action publique est un rouage essentiel de l’appropriation et du contrôle au plan national de l’agenda (programme) de développement. L’accent mis sur le rôle dirigeant de l’entreprise va modifier celui de l’État qui tendra à devenir moins un fournisseur de services qu’un régulateur et un promoteur du développement de l’activité économique privée. Les pays africains doivent devenir des États champions de l’entrepreneuriat, qui ont pour mission principale de promouvoir le bien-être humain en valorisant le secteur privé, en particulier dans ses petites et moyennes entreprises. Cette optique ne dénie pas au secteur public son rôle dans le développement, mais argumente que la principale mission d’un tel État est de créer un environnement viable pour les gens et de leur offrir les appuis nécessaires qui les habiliteront à satisfaire eux-mêmes leurs propres besoins en trouvant des solutions créatives aux problèmes locaux.

4.1 Améliorer les structures de gouvernance

La promotion de programmes axés sur la croissance impliquera des ajustements de la structuration et des missions de l’administration publique. Plus fondamentalement, les questions relatives aux sciences, aux technologies et à l’innovation doivent être abordées par une approche intégrée aux échelons les plus élevés possibles du gouvernement. Pour placer la science et la technologie au cœur de la renaissance économique de l’Afrique, l’engagement ou la volonté politique seuls ne suffiront pas, il faudra que les responsables conduisent le mouvement. Pour relever ce défi, ce concept aura besoin de défenseurs déterminés qui, dans ce cas, seront les chefs d’État qui s’attelleront à la tâche de construire leurs politiques économiques autour des sciences, des technologies et de l’innovation.

Jusqu’ici, la plupart des pays africains n’ont pas défini de politiques nationales qui donnent le sentiment d’une vision claire et nette aidant à intégrer les technologies émergentes dans le processus de solution des problèmes de développement. Ces politiques nationales comptent encore sur des stratégies génériques traitant de la « réduction de la pauvreté », sans prendre en compte sérieusement les origines de la croissance économique. Il y a toutefois des signes d’espoir. Le Forum ministériel sur les sciences et la technologie du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) a joué un rôle essentiel en renforçant la prise de conscience des dirigeants africains quant à la place des sciences et de la technologie dans la croissance économique.

Cet effort est illustré par la décision de l’Union africaine (UA) et du NEPAD d’établir un groupe de haut niveau de spécialistes africains des biotechnologies (APB) qui conseillera l’UA, ses États membres et ses divers organes sur les problèmes d’actualité relatifs à leur développement et à leur emploi. Le comité a pour mission de fournir à l’UA et au NEPAD un service indépendant de conseils stratégiques sur les biotechnologies et leurs implications pour l’agriculture, la santé et l’environnement. Il suit de près la régulation intra-régionale et internationale du développement et des applications des modifications génétiques et de leurs produits.

L’intérêt principal de faire assurer la conduite du processus par le niveau exécutif est fonction du niveau d’information des dirigeants politiques sur le rôle des sciences et des technologies dans le développement. Le conseil en matière de sciences, de technologies et d’innovation doit être pris en compte de manière systématique dans l’élaboration des politiques publiques. Pour que cette prise en compte se fasse, il faut créer un cadre institutionnel approprié. En effet, de nombreuses équipes gouvernementales africaines sont restées structurées sur le modèle colonial, davantage en vue de faciliter le contrôle des populations locales que de promouvoir les transformations économiques.

La structuration du conseil aux services publics varie selon les pays. Dans de nombreux pays, les conseillers scientifiques font rapport au chef de l’État ou au premier ministre, et des sociétés ou institutions scientifiques et d’ingénierie ont une fonction de conseil auprès des dirigeants politiques. Quelle que soit la forme d’organisation choisie, la mission de conseiller les échelons les plus élevés du gouvernement doit être au moins légalement instituée, par la loi ou quelque autorité établie. Les conseillers doivent pouvoir accéder aux informations scientifiques et techniques crédibles et de bonne qualité émanant des services publics, des établissements nationaux et de réseaux internationaux. Le processus de l’activité de conseil doit être soumis à l’évaluation critique du public, et doit permettre de jauger l’opinion publique concernant les sciences, les technologies et l’innovation.

La mise en application réussie de politiques relatives aux sciences, aux technologies et à l’innovation requiert des agents publics qui ont des capacités d’analyse des politiques publiques – capacités qui manquent chez la plupart des agents publics aujourd’hui. Il est possible d’aider à l’intégration des conseils dans la prise de décision en matière de sciences, technologies et innovation en assurant aux agents publics des formations en gestion des technologies, en politique scientifique, et en techniques de prévision. La formation des diplomates et des négociateurs dans les domaines scientifiques et technologiques peut aussi les rendre mieux aptes à discuter de ces questions lors des conférences internationales.

L’examen de la gouvernance en Afrique serait incomplet s’il laissait de côté le problème de la corruption qui sévit sur le continent. Améliorer les capacités humaines sans une bonne administration publique n’apportera rien à la croissance économique. La lutte contre la corruption est devenue une norme importante qui permet d’apprécier la gestion des responsables d’État dans le monde en développement. Mais la victoire s’échappera toujours si les efforts faits en ce sens ne sont pas accompagnés de réformes institutionnelles profondes qui assurent la concordance des attentes du public avec la composition de l’organe législatif et avec l’exercice de l’autorité par le chef de l’exécutif.

Les parlementaires élus sur des programmes politiques qui prônent le respect des normes éthiques seront en position plus forte pour entreprendre de réguler la corruption, contrôler convenablement les nominations aux postes publics et mettre des gardes-fous contre les excès de l’exécutif. En effet, le peuple ne peut exiger que les présidents se conforment à des normes éthiques plus strictes que celles auxquelles il est lui-même disposé à se soumettre.

Une telle plate-forme qui remporterait les élections donnerait au gouvernement l’occasion d’harmoniser l’exigence populaire d’une meilleure gouvernance avec la composition de la législature ainsi qu’avec celle de la branche exécutive. Car les pouvoirs de l’exécutif seuls ne suffisent pas pour déraciner des pratiques de corruption profondément ancrées. La collectivité doit directement participer à cette lutte, pas seulement en appelant au changement, mais en commençant à changer ses propres comportements et en traduisant ce changement dans ses décisions électorales.

L’affirmation précédente ne signifie nullement que les chefs d’exécutif ne peuvent user de leur autorité sans avoir bénéficié d’un nouveau mandat. Tout au contraire, les actions consistant à aller vers le peuple et à demander le soutien populaire pour lutter contre la corruption devraient faire partie des efforts tendant à réinventer la gestion des affaires publiques. Ce faisant, leur autorité morale dépend largement de la perception qu’en a la collectivité, et non de la véracité ou de la fausseté des allégations de corruption. En outre, les dirigeants, souvent, sont jugés par ce qui reste à faire, et non pas par ce qu’ils ont déjà réalisé.

Généralement parlant, les pays africains doivent prendre des mesures délibérées pour corriger leur image, et les élites dirigeantes doivent manifester la forte volonté de réinventer les institutions publiques et d’investir dans la formation de l’encadrement dirigeant. De nombreux dirigeants passent plus de temps à se lamenter sur la mauvaise presse qui leur est faite au plan international qu’à mettre à profit les atouts de leurs pays pour projeter leurs propres perspectives des choses vers le reste du monde. La première étape de ce processus est l’adhésion aux normes internationales en ce qui concerne la corruption et la bonne gouvernance.

4.2 Identifier les missions stratégiques

Il existe dans les pays africains de nombreuses possibilités en matière de missions et de programmes stratégiques à identifier et à exécuter, qui peuvent favoriser la croissance par le truchement d’investissements dans les infrastructures, la formation technique, la gestation d’entreprises et le commerce international. Par exemple, les maires de villes peuvent travailler avec l’administration centrale, les établissements d’enseignement, l’industrie et la société civile pour établir des programmes visant à améliorer les conditions de vie de leurs résidents. Les universités situées dans ces villes pourraient jouer un grand rôle comme centres d’expertises, incubatrices d’entreprises et moyens d’agir en appui opérationnel aux activités des secteurs privé et public. Des missions similaires pourraient être établies dans les zones rurales. Ces missions deviendraient le cadre d’organisation qui favoriserait les interactions institutionnelles qui concernent l’apprentissage technologique et promeuvent les économies d’échelle. Dans ce contexte, il faudrait donner la priorité aux missions et programmes portant sur l’intégration et les interactions régionales, en particulier là où ils ont recours aux compétences locales.

Cette approche peut aider la communauté internationale à cerner quelques éléments décisifs, ce qui est une nécessité lorsqu’on est confronté à un ensemble aussi varié de problèmes que la préservation des forêts, la fourniture d’eau propre et potable, l’amélioration de la situation des habitants des bidonvilles. Dans tous ces cas, la première étape majeure consiste à intégrer les considérations environnementales dans les activités de développement.

Conclusion

Pour ouvrir un nouveau chemin de développement, il est indispensable de conjuguer réflexion et créativité et d’accepter de prendre des risques. L’approche prudente inhérente aux projets internationaux de développement résulte en grande part des rigidités que comportent les systèmes existants de mise en oeuvre de la responsabilité pour les actes posés. Tout processus d’apprentissage –et le développement socio-économique en fait partie—implique une grande part d’expérimentation et de prise de risques. Ce qui est capital, c’est donc, non de se contenter d’évaluer l’impact final de projets particuliers, mais de créer des environnements qui promeuvent la confiance par le retour d’informations continu et continuel. En d’autres termes, la coopération pour le développement doit être véritablement ouverte, une coopération effective guidée par l’apprentissage collectif. Il serait nécessaire, au lieu des jugements conventionnels évoquant « l’échec » ou « la réussite » d’un projet, d’insister beaucoup plus sur les enseignements tirés des projets. Comme le disait Einstein, « Ceux qui n’ont jamais fait d’erreur n’ont jamais, non plus, tenté quelque chose de nouveau ».

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CALESTOUS JUMA

Calestous Juma (Kenya) est titulaire de la chaire de Pratique du développement internaonal et directeur du Projet pour les sciences, les technologies et la mondialisation à la Kennedy School of Administration de l’université Harvard. Le professeur Juma mène des travaux consacrés principalement à la recherche en matière de politiques des applications scientifiques et technologiques dans le développement durable. Ses travaux sur les implications des biotechnologies pour le développement durable en Afrique ont fait l’objet de nombreuses citations, et ses réalisations lui ont valu d’être élu membre de plusieurs sociétés scientifiques. Il est membre étranger de l’Académie nationale des sciences des Etats-Unis, membre de l’Académie des sciences pour le monde en développement (TWAS), de l’Académie mondiale des arts et des sciences, et de l’Académie new-yorkaise des sciences.

Le professeur Juma a coordonné les travaux du Groupe de travail sur les sciences, les technologies et l’innovation relevant du projet du Millénaire commandé par le Secrétaire Général des Nations unies, Monsieur Kofi Annan, et il a co-présidé le Comité d’experts africains sur les biotechnologies de l’Union africaine et du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD). Il préside le Comité chargé des défis et des perspectives des biotechnologies agricoles au plan mondial, relevant de l’Académie nationale des sciences des Etats-Unis, où il a participé comme membre à plusieurs commissions travaillant sur l’agriculture et les ressources naturelles, les sciences de l’information géographique, les ressources génétiques et le conseil scientifique. Le professeur a été secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la biodiversité, directeur exécutif fondateur du Centre africain des études technologiques à Nairobi, et président de l’université de la Guyana. Plusieurs distinctions internationales lui ont été décernées, notamment celle des lauréats Pew pour la sauvegarde et l’environnement (1991), le prix des 500 lauréats du monde (Global 500) des Nations unies (1993) et la médaille Henry Shaw (2001). Membre d’un grand nombre de conseils d’administration d’agences internationales, il conseille plusieurs chefs d’État et de gouvernement en matière de sciences, de technologies et d’innovation.

Le professeur Juma détient un doctorat en politiques scientifiques et technologiques de l’Unité de recherche sur la politique scientifique, unité de l’université du Sussex, au Royaume-Uni. Il a exercé en tant que professeur associé à l’Institut des études avancées de l’université onusienne à Tokyo, ainsi qu’à l’université de Strathclyde en Écosse. Dans le domaine de la recherche, il s’intéresse notamment à : la co-évolution des technologies et des institutions sociales, l’étude des politiques scientifiques et technologiques, les biotechnologies et la biodiversité. Parmi ses travaux majeurs, on peut citer : Long-Run Economics (Pinter, 1987); The Gene Hunters (Princeton University Press, 1989); Innovation: Applying Knowledge in Development (Earthscan, 2005) et Going for Growth: Science, Technology and Innovation in Africa (Smith Institute, 2005). Il est l’un des fondateurs de l’International Journal of Technology and Globalisation et rédacteur de l’International Journal of Biotechnology.