Reprise de la grève générale en Guinée
Loin d'apaiser les Guinéens, le choix d'un nouveau Premier ministre a relancé la grève générale lundi. Dix-sept personnes au moins ont été tuées pendant le week-end lors de manifestations dans le pays.
Les syndicats guinéens ont relancé lundi une grève générale pour protester contre la nomination par le président Lansana Conté d'un de ses proches au poste de Premier ministre.
17 morts
Pour la deuxième fois depuis un mois, marchés, commerces, écoles, banques et bureaux étaient fermés à Conakry, la capitale, et dans d'autres villes de ce pays d'Afrique de l'Ouest qui est le premier exportateur mondial de bauxite.
Un responsable de la Compagnie des bauxites - principal minerai d'aluminium - de Guinée (CBG) a annoncé de son côté que les opérations du groupe étaient suspendues en raison de la grève. "Tout est bloqué", a dit ce dirigeant qui a fait état de pillages dans la nuit à la mine de Sangaredi.
Dix-sept personnes au moins ont été tuées pendant le week-end lors de manifestations à Conakry et en d'autres villes, des jeunes étant descendus dans les rues pour rejeter la décision de Lansana Conté, annoncée vendredi, de propulser Eugène Camara à la tête du gouvernement. Les adversaires du chef de l'Etat estiment que ce dirigeant du parti au pouvoir est trop proche de l'équipe présidentielle pour représenter une véritable solution alternative.
Depuis 23 ans au pouvoirL'intersyndicale accuse Lansana Conté, septuagénaire en mauvaise santé, de ne plus être en mesure d'assumer ses fonctions après 23 ans d'exercice du pouvoir. Elle lui avait donné jusqu'à lundi pour nommer un nouveau Premier ministre, comme il s'y était engagé aux termes d'un accord conclu il y a deux semaines pour mettre fin à une première grève générale de 18 jours.
Des militaires et des policiers fortement armés surveillaient lundi les banques, les stations-service et les points stratégiques de Conakry, notamment le pont autoroutier du 8-Novembre, qui mène au quartier administratif de la capitale. Peu de piétons s'aventuraient dans les rues et les policiers procédaient à des fouilles de véhicules.
lundi 12 février 2007, mis à jour à 11:34
Conakry
LEXPRESS.fr avec Reuters
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