29/05/07
L’utilisation des ressources en eau pour répondre aux besoins africains
Bilan des opérations de la Facilité africaine de l’eau
Brazzaville, le 27 mai 2007 – Ce week-end, à Brazzaville (Congo), les membres du Comité technique consultatif (TAC) de la Facilité africaine de l’eau (FAE), représentants les cinq sous régions du continent, ont dressé le bilan des activités de la Facilité. Ils ont mis en exergue l’importance d’améliorer l’accès à l’eau potable et son bon assainissement. Ils ont souligné les grands défis que caractérise la gestion intégrée des ressources en eau à travers le continent.
La réunion a fait le bilan du programme des opérations de la FAE sur la période 2005-2007, bilan basé sur les conclusions de la note conceptuelle fournie par cette dernière. La rencontre précède la 6e Session ordinaire du Conseil des ministres africains de l’eau (ANCOW) qui devrait commencer mardi 29 mai 2007 dans la capitale congolaise.
« Les premières conclusions de cette mise au point sur le processus de bilan montrent qu’il est nécessaire de mieux intégrer la FAE aux points clefs dans le secteur de l’eau. Ces points proviennent de la Vision africaine de l’eau et du Cadre d’action, du consensus de la communauté internationale pour le développement et des valeurs inhérentes aux objectifs de la Facilité. », a dit le Coordinateur de la FAE, Abdirahman Beileh, durant la présentation.
La démarche, a-t-il ajouté, suit le programme opérationnel de la FAE dans le cadre des priorités définies au cours des dialogues régionaux et internationaux et dans le riche corpus d’expérience et de savoir qui émerge dans ce secteur. Il s’agit aussi de prendre en compte le rôle particulier de la FAE.
M. Henry Ntale, président du Comité technique consultatif (AMCOW TAC), a souligné l’importance de la FAE en tant qu’initiative phare de l’AMCOW. Elle a été désignée pour aider l’Afrique à réaliser les Objectifs de développement du Millénaire et les buts de la Vision africaine de l’eau et du Cadre d’action. Il a indiqué que le succès de la Facilité est étroitement surveillé par l’AMCOW, puis a réitéré le plein appui et la participation de la TAC dans le processus de bilan.
La FAE est une initiative mise en place par l’AMCOW afin de mobiliser et utiliser convenablement les ressources en eau en Afrique. La Facilité appuie les pays africains dans la réalisation des buts et objectifs dans le secteur de l’eau définis par la Vision africaine de l’eau et les ODM. La gestion de la FAE est confiée à la BAD au nom d’AMCOW.
La rencontre AMCOW TAC-FAE a fait le point sur les buts et objectifs stratégiques de la Facilité, ainsi que son alignement avec le consensus régional/international et les initiatives des bailleurs de fonds. De plus, il a été question du développement des infrastructures dans le contexte du NEPAD et du Consortium sur les Infrastructures en Afrique. Enfin, ont été examinés les champs d’intervention opérationnels comme le renforcement de la gouvernance de l’eau ainsi que les réponses à trouver aux besoins urgents en eau.
Les autres points importants concernent le renforcement de la base financière de la Facilité, l’amélioration de son socle de connaissances, son rôle de leader et ses plans d’action. Assurer l’équilibre entre les différents types d’intervention, entre les régions, les pays et les bénéficiaires ainsi que l’équilibre au niveau du projet. Il s’agit d’affiner les critères d’approche et de sélection des projets ; utiliser les ressources de la FAE à travers le co-financement, le secteur privé et autres initiatives ; renforcer les partenariats et les relations de travail et réétudier le cadre organisationnel et les ressources humaines. Enfin, il s’est agit de redéfinir programmation et budget, de mettre à jour le système de gestion basée sur les résultats, ainsi que le processus d’évaluation et les délais.
Lors de la présentation du programme des opérations de la FAE, le Chargé en chef des opérations de l’eau de la FAE, M. Tefera Woudeneh, a dévoilé que la gestion transfrontalière des ressources en eau est centrée sur neuf bassins fluviaux et trois zones aquifères partagées qui ont été déterminés sur consultation du NEPAD et d’AMCOW. Il s’agit :
Afrique de l’ouest : Sénégal, Niger, Volta
Afrique centrale : Lac du Tchad, Congo
Afrique de l’est : Nil
Afrique du sud : Zambeze, Okavango, Orange/Senqu
Aquifère de Lullemeden
Aquifère nubien Sandstone
le système aquifère d’Afrique du nord
Il a indiqué que, en 2006, les opérations se sont focalisées sur l’appui à l’implantation nationale et transfrontalière de la gestion nationale des ressources internes en eau (IWRM), la préparation des projets et programmes, le diagnostic à partir des informations et des connaissances, l’étude de l’exécution à court terme et les investissements à petite échelle par l’intermédiaire de synergies avec les interventions du Groupe de la Banque et la collaboration avec les autres partenaires. Les secteurs choisis sont : l’alimentation en eau et l’assainissement, l’agriculture, l’environnement et l’utilisation multiforme de l’eau.
Un total d’un demi milliard d’euros a été attribué au plan quinquennal de financement (2005-2009), dont 54.04 millions d’euros pour le financement de l’IWRM, 55.5 millions pour la gestion transfrontalière des ressources en eau (TWRM), 376 millions pour la préparation des projets et l’investissement à petite échelle et 14.46 millions pour l’organisation et les coûts organisationnels.
De plus, les donateurs ont déjà offert 59.46 millions d’euros dont 19.42 ont été utilisés pour l’implantation à la fin 2006.
Actuellement, la FAE compte 19 opérations approuvées d’une valeur de 11.9 millions d’euros et 37 projets en cours d’élaboration pour 2007. D’autres réalisations comprennent le soutien opérationnel stratégique fourni par la FAE en utilisant ses fonds administratifs internes, des actions importantes pour le renforcement de la FAE, des efforts de large sensibilisation et de partenariat, ainsi qu’un engagement médiatique et une communication effective. Le Groupe de la Banque a offert un fort appui technique, logistique et administratif et un appui financier de 900,000 euros pour les opérations.
Après plusieurs jours de discussion, les membres du TAC ont rédigé un guide pratique sur comment procéder à une relecture du programme des opérations.
Les représentants de AMCOW-TAC, venant d’Algérie, du Burkina Faso, du Congo, de la RDC, d’Egypte, du Ghana, du Lesotho, de Mauritanie, du Sénégal, d’Afrique du sud et d’Ouganda ont participé à la revue.